Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 187]

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CONSTRUCTION' ET USAGS

EAROMiTRE PORTATIF

être mieux s'en tenir à la méthode simple (1)

sur-tout pour de hautes montagnes, et quand les stations sont bien éloignées horizontalement ; car alors il arrive fréquemment que la correction employée pour la chaleur de l'air

augmente l'erreur au lieu de la diminuer, comme le remarque très-bien M. de San ssure (art. 1122). La raison qu'en donne ce savant physicien, c'est que les variations de la chaleur tenant souvent à des causes purement locales, qui ne s'étendent pas à d'aussi grandes distances, la moyenne entre les thermomètres observés au deux stations , n'exprime pas la chaleur moyenne des colonnes d'air qui pèsent sur les deux baromètres : il en cite un exemple où dans un même 'intervalle de teins, le thermomètre baissa à Ge-

tandis qu'au pied 'du Mont-Blanc il monta au contraire de 3", 5 à

nève de 16', 2 à ii

,

3a., 7. Cela arrive souvent; j'en ai vu beaucoup d'exemples en comparant 435 observations faites en même tems à Besançon et au Saint-Gothard.

5. 25. Quant aux variations du baromètre, ajoute M. de Saussure ( ibid. p. 577), il paraît qu'elles sont uniformes ou à peu près telles, à de grandes distances. L'expérience: m'a convaincu du contraire, dans la comparaison des observations dont je viens de parler. Les baromètres commencent quelquefois à monter dans les plaines, tandis qu'ils continiient à descendre sur les montagne:d'autres,fois les montagnes (1) Méthode simple; ce sont les observations corrigées, même de la dilatation ou condensation du mercure, et; dont le résultat, par les logarithmes, donné Ce qu'on appelle kanteurapprochée, mais sans avoir égard à la dilatation de l'air.

prennent

etc.

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prennent l'initiative, et il s'en faut beaucoup

que les variations soient égales. M. de Saussure ( art. 1123) observe que pour la justesse des résultats des observations barométriques, à l'égard des hauteurs des montagnes, il faudrait que les variations des baro-

mètres, à la plaine et à la montagne, fussent proportionnelles à la longueur de la colonne du mercure de chaque baromètre, en sorte que dans le cas où le baromètre de la plaine serait à 27"° et celui de la montagne à 18P' , il faudrait que dans le tems où celui de la plaine descendrait d'un pouce, celui de la montagne descendît précisément de de pouce, et qu'en conséquence, dans le cas où cette proportion n'aurait pas lieu, il fàudrait une correction pour cet objet. Cette observation est fondée en principes ; et je suis étonné , avec son auteur, que l'on n'ait point encore songé à son influence sur la me-

sure des hauteurs par le baromètre. Je crois qu'à l'avenir on y aura égard ; mais il faudra auparavant constater , par de bonnes expériences, la marche de ces variations. M. dé Saussure ( ibid. p. 578 ) , après les observations

de MM. Bouguer,, Daniel Bernouilli et Lambert, regarde comme un fait bien constaté et bien connu, que les variations du baromètre sur

la montagne, sont toujours plus petites qu'en raison de la colonne du mercure ; mais il s'est un peu trop pressé de généraliser les observations de ces savans ; car beaucoup d'autres expériences prouvent que les variations du baromètre de la montagne augmentent souvent beaucoup plus que dans le rapport de la colonne Yolume 13.

Cc