Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 135]

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ESSAIS

faits à ce sujet, j'ai suspendu les masses par mi crin à un des bras d'une balance très-exacte ; et afin de chasser, l'air autant que possible, j'ai fait bouillir ces masses pendant un quart-d'heure dans de l'eau distillée ; j'ai ensuite opéré à une température moyenne. Le premier essai a donné une pesanteur spé-cifique de 8,636; le second de 8,490; et le troisième de 8,615 : ainsi on ne s'éloignera guère

de la vérité en prenant pour cette pesanteur le terme moyen 8,611. Le résultat, il est vrai,

diffère beaucoup de celui indiqué par quelques écrivains, qui fixent cette 'pesanteur à4,5 et 6,5.

Hielnz avait indiqué 7,5 pour le maximum

mais il est vraisemblable que les masses sur les-

quelles on a pris ces déterminations, n'étaient pas pures , qu'elles étaient en partie oxydées ou remplies de bulles, ce qui aura donné à Hielm , li:uprecht et Heidinger,, une pesanteur moindre qu'elle n'est réellement. V. Détermination du rapport de P oxygène au métal clans l'acide molybdique.

Dix-huitième essai. La connaissance de la quantité de métal contenue dans le sulfure de molybdène de la nature, fournit un moyen commode de déterminer ce rapport. A cet effet , on a pris cent grains de feuilles de molybdène choisies , on les a mis dans une petite

cornue avec de l'acide, ainsi qu'il a été dit

plus haut, et on a poussé la distillation jusqu'à siccité. Vers la fin de l'opération il se dégagea de l'acide sulfurique en vapeurs' grises et pesantes afin de chasser entièrement çet acide,

sun 1..n MOLYI1DÉ t.1 on brisa la cornue avec précaution, on en mit les morceaux dans un petit verre que l'on plaça au bain de sable dans un creuset, on le fit rou-

gir pendant une demi-heure, tout l'acide sul-

furique se volatilisa, et l'acide molybdique resta pur sous forme de petits cristaux, d'un blanc-

jaunâtre tirant sur le gris

ce résidu pesait

quatre-vingt-dix grains : on pesa les fragmens de verre, on les lava avec soin, on les repesa, et ils avaient perdu un grain ainsi les cent grains de sulfure de molybdène avaient donné quatre-vingt-onze grains d'acide molybdique. En admettant, ainsi que nous l'avons déjà fait,

soixante parties de métal dans le sulfure, le rapport du métal à l'oxygène dans l'acide molybdique sera de soixante à trente-un,. ou de 100 à 51,67 : ainsi lao parties d'acide en con-

tiennent 34,o6 d'oxygène. Dix-neuvième essai. Voulant faire une contre-épreuve, je pris de la matière obtenue dans la décomposition du mol-ybdate d'ammoniaque

opérée par le feu , et que je regardais alors comme du molybdène à l'état métallique ; je cherchai à l'oxygéner. Ayant versé dessus de

l'acide nitrique ( pesant 1,22 ) , il se fit de suite une vive effervescence, qui continua pendant quelque tems , sans qu'il fût besoin de chauffer; mais lorsque je séchais la masse oxygénée, elle jaillit tout-à-coup hors du vase, et il se fit une perte qui m'empêcha de continuer l'essai. Je répétai l'opération en employant un verre trèsallongé pour y sécher et fondre la masse oxyaenée : cent grains d'oxyde traités avec dix drachmes d'acide nitrique, donnèrentune masse rayonnée qui pesaitexactement cent-neuf grains, R