Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 127]

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ESSAIS

SUR LE mor..riinix E. 245 Miré une fois fait, on pouvait procéder à une analyse plus exacte. Cinquième essai. 1 oo grains de feuilles de molybdène trié avec le plus grand soin, ont été mis dans une cornue avec 6 drachmes d'acide muriatique pur ( pesant 1,135 ) , et 21 d'acide nitrique également pur, pesant 1,22 : la distillation a été faite à une chaleur médiocre sur un bain de sable. Au bout d'une heure d'ébullition, presque toute la liqueur était pas-

du sulfate de baryte pur. Il ne s'est point précipité de in.ol-ybdate de baryte. Pour déterminer les circonstances dans lesquelles cette précipitation était possible, je fis l'essai suivant.

Troisième essai. 5 grains d'acide molybdique ont été mis dans deux onces d'eau distillée ; à. ajouté zo gouttes d'acide muriatique de même force que celui précédemment employé ; on a

fait bouillir pendant une demi-heure et l'on a filtré. La liqueur était d'une saveur métallique très-âpre; la dissolution de muriate de baryte ne la troublait point, tandis qu'un peu d'acide sulfurique produisait de suite cet effet. Quatrième esai. 5 grains d'acide molybdique, et 20 grains d'ammoniaque pur et fluide, ont été mis dans deux onces d'eau : le mélange a été agité jusqu'à dissolution parfaite, et l'on a ajouté une dissolution de muriate de baryte. Il s'est fait de suite un précipité abondant et

qui a été redissous de suite par

l'addition floconeux'de quelques gouttes d'acide muriatique ou d'acide nitrique, à l'aide de l'agitation. Ces essais montrent, 10. qu'il ne se formait du molybdate de baryte insoluble, que lorsque les sels molybdiques et à base de baryte étaient neutralisés, niais non lorsqu'il y avait de l'acide nruriatique ou nitrique libre. 20. Que le molybdène contenait une grande quantité de soufre : car les 72 grains de sulfate de baryte, qui ont été obtenus de 85 grains de molybdène dans le second essai, représentent presque 24 grains d'acide sulfurique sec : ce qui indique un contenu de 102 grains de soufre, ou de 4o,8 pour -ioo de molybdène. Ce travail prélinti-

sée dans le récipient ; ce qui restait dans la cornue était blanc, à l'exception de quelques flocons gris. On reversa la tiqueur dans la cornue;.

À

on ajouta une demi-once de nouvel acide nitrique, et les flocons gris disparurent vers le tiers de la distillation. La liqueur qui était passée ne contenait ni acide sulfurique, ni acide sulfureux. La niasse blanche fut délayée dans

six onces d'eau ,. on filtra, et on lava plu-

sieurs fois le résidu avec les plus grandes précautions. Afin d'être bien assuré, qu'en précipitant le sulfate 'de baryte que l'on allait faire, il ne se précipiterait pas en même-teins molybdate de baryte, on ajouta encore 2 drachmes d'acide muriatique pur à la liqueur qui ne contenait qu'une petite quantité d'acide molybdique en dissolution : cela fait, on ajouta de la dissolution de muriate de baryte bien pure; se précipita du sulfate de baryte. On filtra à travers un filtre qu'on avait pesé : le résidu fut mis et remué dans huit onces d'eau contenant drachmes d'acide inuriatique , puis refittré et lavé. Après avoir été rougi, il pesa 284 grains : â quoi il faut ajouter encore 6 grains, vu que le filtre bien séché se trouva augmenté de ce poids.

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