Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 55]

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mercure et du platine, j'ai toujours été port6 à douter de la possibilité qu'elle fût composée de ces deux métaux. Je ne pouvais nie rappeler aucun cas où la p. s, du composé fût plus faible

que celle du plus léger des composans., et je ne pouvais, sans un examen très-attentif, admettre la supposition que le mercure pouvait devenir plus léger par son union avec le platine. Il me paraît confirmé que cette persuasion était bien fondée, d'après l'unifbrmité des expériences. Car si nous considérons la difficulté d'imiter même imparfaitement le palladium , l'insuccès de toutes les tentatives faites pour le réduire à des métaux connus, la faci-

lité de le séparer de toute dissolution où il

est supposé exister, aussi-bien que le nombre et le caractère très-distinct de ses propriétés, on sera forcé, je cois , de le classer parmi les corps que nous avons le plus d, raison de con,» idérer comme simples, -

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etc

NOTE SUR un Gîte de Titane dans le De'partenzent de Saône-et-Loire. Par M. CuAlupE Aux , Ingénieur des mines.

EN me rendant du Creusot à Laclaitte , petite

ville de l'arrondissement de Charolles, je passai par le village de Saint-Romain-sous-Gourdon, avec le projet d'y rechercher une substance en

petits cristaux prismatiques, de couleur jaunâtre, trouvée par M. Guyton Morveau, et présumée d'abord par lui appartenir à l'espèce N'ayant aucun renseignement Emeraude. précis sur la localité , il m'arriva dans cette course, ce qui arrive presque toujours lorsqu'on est à la recherche d'objets d'histoire naturelle: je ne trouvai pas ce que je cherchais,

mais en revanche je trouvai ce que je ne cherchais pas, et ainsi je me crus dédommagé de la peine que j'avais prise. En partant du Creusot pour se rendre à Saint-Romain-sous-Gourdon, on passe par Torcy et Martigny.

Jusqu'à cet endroit, et même au-delà , sur le chemin de Gourdon, on suit presque toujours la limite du sol primitif et du sol secondaire. Il est facile de s'en assurer en s'écartant quelque peu à gauche, puisqu'on y observe du calcaire coquiller. Néanmoins dans cette partie de la chaîne, de même que plus au Nord, ou ne trouve point les schistes micacés, les gneis , les roches serpentineuses , qui très-souvent forment les liaisons des deux sols. Ici la