Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 44]

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SUR nzux MÉTAUX en a toujours urie petite portion prise par l'acide nitro-muria tique , pendant son action sur le

platine ; et des observations que ce fait l'ont mi à à portée de faire, il conclut qu'elle contient

un nouveau métal, qui entre autres propriétés , possède celle de donner une .couleur rouge très-foncée aux précipités de platine. M. Vauquelin a entrepris une analyse beaucoup plus directe de cette substance , et en a

obtenu le même. métal qu'avait découvert M. Descostils ; mais ni l'un ni l'autre de ces chimistes n'avait observé qu'elle contient encore un autre métal différent de tous ceux connus jusqu'à présent. La substance avec laquelle furent faites mes expériences, provenait d'un platine préalablement débarrassé du sable et des autres impu-

retés ordinairement mélangées avec lui, de sorte qu'elle devait nécessairement avoir été contenue dans les grains du platine. Quoiqu'elle eût à peu près l'apparence de la plombagine, on pouvait la distinguer facilement par son poids beaucoup plus considérable. En la pesant dans une fiole avec de l'eau , je trouvai sa pesanteur spécifique de près de 10,7. Avant de décrire la méthode de séparer les

deux métaux qui la composent, il est peut-

être convenable de faire mention de ses effets lorsqu'on la combine, avec différens métaux. Elle s'unit promptement au plomb ; mais même

lorsqu'elle ne constitue que la onzième partie de l'alliage, le composé, quoique fondu, n'a pas

une grande fluidité. En dissolvant le plomb dans l'acide nitrique, on obtient la poudre noire sans altération.: bien sensible elle est

TROUVÉS. DANS 1A POUDRE NOIRE , etc. 83 , composée, comme auparavant, de particules écailleuses. Avec le bismuth, le zinc et l'étain, les résultats sont à peu près les mêmes, mais par la fusion avec le cuivre à une chaleur trèsforte, il se produit une union beaucoup plus parfaite ; en traitant ce composé par l'acide nitro-muriatique , une portion de la poudre est dissoute avec le cuivre, et donne à la dissolution une couleur extrêmement foncée. La portion non dissoute était composée en partie de la substance sous la forme écailleuse, et en partie d'une poudre noire dont les molécules étaient trop petites pour être séparément visibles, et qui avaient probablement été combinées complètement avec le cuivre. Cette substance peut être aisément combinée par la fusion avec l'argent et l'or ; et il est particulièrement digne d'attention qu'elle ne peut

être séparée de ces métaux par les procédés ordinaires de l'affinage. Elle reste combinée avec

chacun d'eux après la coupellation par le plomb, et avec l'or après l'inquartation avec

l'argent. Les alliages conservent une grande ductilité, et celui avec l'or ne diffère pas sensiblement , par la couleur, de l'or pur. Je vais maintenant décrire l'analyse de la poudre noire , et exposer les propriétés des deux métaux qui entrent dans sa composition. La méthode que j'ai employée pour la dissoudre, était la même que celle dont a fait usage M. Vauquelin , savoir, l'action alternative de l'alcali caustique et d'un acide. Je mis une certaine quantité de la poudre dans un creuset d'argent, avec une grande proportion de soudé pure et sèche, et je la tins pendant quelque F