Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 9]

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e L' emERAUDE 16

s u r, LA LèCOUVERTt

de la France où l'émeraude a été trouvée. 1i en existe trois où sa présence peut être contestée , et deux où on a découvert des substances qui paraissent s'y rapporter ; mais à l'é-

gard de celles-ci , il faudrait, pour être en état de prononcer affirmativement sur leur nature, être éclairé par l'analyse chimique, la présence ou l'absence de la glucine leverait à cet égard presque toute espèce de doute. Les trois premières localités sont , en suivant l'ordre des découvertes , 1°. au Département de la HauteVienne, du côté de Limoges ; ici l'émeraude

est en masse considérable ; elle contient et forme seule des filons dans le terrain primitif.

C'est la vraie patrie des émeraudes, si l'on consi--

&redans la substance, le volume, la quantité de la matière plutôt que les variétés de formes et la beautédes couleurs. On sait que c'est au Conseiller des, mines Lelièvrà que l'on: est

redevable de cette. découverte. Entre Marrinigne et St.-Symphorien, arrondissement d'Autun , Département de Saône et-Loire , c'est l'émeraude de cet endroit qui

fait l'objet de cette Notice. Au Département de la Loire-Inférieure, près Nantes-, -l'émeraude y a été trouvée très:« récemment par M. Dubuisson. ; elle est partie constituante d'une roche dont les élémenS principaux paraissent être le feld-spath et le quartz. Les deuX-lodalités douteuses sont:

1°. Dans le Département de la Loire, aux

environs de Montbrisson, le minerai ("id, y, a r

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eté trouvé par M. de Bournon ,n'a point ena core été eiaminé et étudié avec soin, à cause de la petitesse et de la rareté -des cristaux, Le Professeur Haiiy le met dans son Traité, parmi les substances dont on ne connaît' pas

assez la nature pour les classer. 2°. Dans le Département de Saône-et-Loire à Sain t Romain-sou s-Gourdon , près le mont Saint-Vincent, le minéral qui par sa forme et son facies paraît se rapprocher de l'émeraude, a été observé par M. Guyton - Morveau. Je

vu dans sa collection , et-41 pense qu'il faudrait en faire l'examen avant de prononcer sur sa nature. D'après ce rapprochement des gîtes de l'émeraude en France, on voit que ce

pays est plus que tout autre la vraie patrie

de ce minéral. Si l'on considère le grand nombre de substances intéressantes, qui depuis peu d'années

que l'on se livre dans notre pays à des recherches minéralogiques , ont enrichi notre sol , on a lieu d'être étonné de l'heureux résultat de ces recherches , et on est trèsporté à croire qu'avant peu le territoire français , qui, sous le rapport minéralogique, paraissait inférieur à quelques-unes des. contrées

qui l'avoisinent, occupera layremière place, et deviendra pour les étrangers du plus grand intérêt à parcourir et à visiter. On ne satuoait trop le répéter, si déjà nous sommes riches, que sera-ce , lorsque toutes nos montagnes et nos vallées, toutes nos chaînes premières auront été interrogées par des yeux observaVolume 18.