Journal des Mines (1804-05, volume 17) [Image 253]

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473 que les orbes des six premiers satellites paraissent être dans le plan prolongé de Panneau , tandis que le septième s'en écarte très-sensiblement. Cette particularité tient à ce que ce satellite est beaucoup plus éloigné de Saturne que les six autres, qu'ainsi Pellipticité de Saturne a sur lui beaucoup înoins d'influence, tandis qu'au contraire celle du soleil en

ti davantage. M. Laplace développe ce phénomène avec étendue. Nous sommes encore moins instruits relativement aux 'satellites d'Uranus. M. Laplace montre, d'après les observations de Herschel' , que l'aplatissement de cette planète combiné avec l'attraction des satellites, peut maintenir toutes leurs orbites à-peu-près dans un même plan, conformément aux observations. M. Laplace s'occupe ensuite du calcul des perturbations

que les comètes éprouvent. La petitesse de ces astres est cause qu'ils subissent des dérangemens considérables. Mais l'étendue et Palongement de leurs orbites ne permettent pas d'en comprendre le cours dans une seule formule, comme

on fait pour les planètes dont l'orbite est peu différente

d'un cercle : il faut donc calculer séparément et successivement les perturbations des comètes pour les diverses portions de leurs orbites que l'on a besoin de considérer, et M. Laplace donne les méthodes nécessaires pour cet objet. Il applique ensuite ces formules à la Comète de 1770 qui, après avoir paru d'abord dans une orbite de cinq ans et demi , n'a pas été revue ensuite. M. Laplace fait voir quo ce phénomène peut être dû à l'attraction de Jupiter, qui en changeant une première fois Porbitre de la comète, l'aura rendue visible, d'invisible qu'elle était d'abord , et qui à une seconde révolution l'a, par une attraction contraire, éloignée pour toujours de nos regards. Il résulte de ces calculs, que la comète a traversé le système des satellites de Jupiter sans y causer de dérangement sensible : elle n'a pas non plus influé d'une manière sensible sur la durée de la révolution annuelle de la terre, ou de l'année sydérale ; d'où M. Laplace conclut que sa masse a di) être extrêmement petite , et certainement moindre que la cinq-millième partie de la masse de la terre. Il paraît qu'il en est ainsi de toutes les comètes.

Voilà tout ce qui concerne, à proprement parler la

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479 pour com'théorie et le calcul des mouvemens célestes ; pléter la connaissance de ces mouvemens , il ne reste qu'à exactitude. Une des donner aux observations la dernièreécarter encore de ce principales causes qui peuvent les réfractions que les rayons lumiterme si désiré , ce sont les l'atmosphère. A la vérité, on neux éprouvent en traversant est déjà parvenu à les mesurer avec une certaine précision ; doit mais il y restait encore quelque incertitude, et l'on n'en de l'air, pas être étonné quand on considère que la chaleur mot

sa densité , les vapeurs qui y sont suspendues ;-en un conque toutes les modifications que l'atmosphère éprouve,repris courent à y produire des variations. M. Laplace a les celte théorie en entier , en s'appuyant sur les résultats et en les physique , plus récens et les plus précis de la On y soumettant à une analyse très fine et très-délicate. fort simple pour obdistingue principalement une méthode réfracvaleurs approchées des tenir , dans tous les cas, les exige tions au moyen des fractions continues. Cette théine la connaissance de la loi, suivant laquelle la chaleur décroît à mesure que l'on s'élève dans l'atmosphère. M. Laplace celles commence par montrer les inexactitudes de toutes il en donne ensuite prés nt 5 qui ont été propo-ées jusqu'à à la fois une autre, dans laquelle il s'assujettit à représenter réfractions , celles du baromètre sur les les observations des cette expériences faites directement sur montagnes , et les aérostatiques. Rev nant ensuite diminution dans les voyages le cas où le au calcul des réfractions , il considère d'aliord plus grand que fait avec l'horizon un angle rayon lumineux douze degrés, et il prouve qu'alors il suffit d'avoir égard dans le calcul , à l'état de l'air dans le lien de l'observaAution , état indiqué par le baromètre et le thémomètre. variations de il finit avoir égard aux dessous de ce terme , lesdensité et de température des diverses couches d'air dans qui_ la résolution de ce problème, quelles le rapn passe, et comprend ce que l'on nomme les réfractions terrestres donne lieu à M. Laplace de développer plusieurs procédés de d'analyse très-ingénieux. Enfin il montre que l'influence insenl'humidité de l'air sur les réfractions est tout-à-fait acqueuse sible , parce que si la force réfractive de la vapeur compensé celle de l'air, cet excès est est plus grande que Moindre. presque exactement par sa densité qui est