Journal des Mines (1804-05, volume 17) [Image 215]

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SUR LA NATURE je décoûvris sans peine par le moyen d'un appareil simple et exact, les chang-_,ernens qui surviennent à l'eau ; elle se -dépouille de son oxygène à la surface d'un 'fi d'or très-pur plongée dans ladite eau. M'étant donc mis à examiner les chang-emens l'eau, en se dépouillant de gradués que subit son oxygène, j'en observai un qui me parut fort singulier , .et m'annonça d'Une manière n.onéquivoque la formation d.'un !acide. J'avais , par des expériences ant4cedentes , examiné l'air obten4" alrant,d'arriver à la nature de ce point digne de remarqne,ii j'avais : toujours trouvé employant l'eudiomètre ,du Célèbre Joub'erten cet air fort pur, puisque ces épreuves eudio, métriques m'avaient à peine donné un soan, tiè,me de résidu. Ayant ainsi. examiné la:nature de l'air, dès le: premier.moment de la décomposition de l'eau , jusqu'à celui auquel se manifestaient desindices de la forn..-iatiou <Pue acide, je commençai des expèriences pour en déterminer plus positi:iel.r»iit.l'existenee la nature. l'eau, ou poil" Mieux dire le liquide ré'Lorsque sidu., occupait la moitié environ' de la capa'cité du récipient, qui au commencement conté, nait l'ea.u, pur ,,pe liquide offrait les caractères suivans. Jaune orange ,'plus ou moin'S'ehargé lé volume du liquide résidu, lequel avait , selon. les apparences d'une dissolution d'or. toutes De l'orifice du vase fermé avec pièoe de taffetas et une vessie double, il une sortait une odeur qui se manifestait pour être l'acide mu'ria tique : le fil d'or avait en partie perdu son .

,

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Couleur.

Odeur.

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EE L'ACIDE MURIATIQUE, etc.

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éclat métallique ; et il montrait sur sa surface toutes les apparences d'un métal attaqué par un dissolvant.

La petite pièce de drap qui se trouvait 'en contact avec le liquide, se réduisait par son action en petits morceaux , comme il arrive

ordinairement à un corps à demi-brûlé. Autour des bords du vase, sur la vessie , il s'était formé un anneau d'un pourpre foncé: 'Une goutte de ce liquide luise:sur la peau de la main la teignait en rouge. Plusieurs expériences répétées m'ayant fourni avec les mémes caractères , je le même choisis leliquide' liquide de la dernière expérience paue le soumeltre aux reactifs chimiques. M. Joseph. , et très-habile chimiste de Bran chi. cette 'Université , s'étant prêté avec beaucoup de complaisance et de zèle à mes demandes, ce fut dans son laboratoire que nous fîmes nos expériences et que nous démontrâmes , 10. L'existence d'un acide volatil par les vapeurs blanches de l'ammoniaque qui était placé. à son voisinage. 20. Cet acide était l'acide muriatique oxygéné (1.), puisqu'il précipitait en une substance en donnant connaissance ( le 6 prairial (i) M. an i3) à laVassali' Classe des Sciences de l'Académie de Turin, des expériences nouvelles de M. Pacchiani , a observé que le drap qui faisait partie de l'appareil , avait pu influer sur les résultats, et il a rappelé à cette occasion des expériences qui lui sont propres (et qu'il a consignées dans la Bibliothèque italienne), par lesquelles il assure avoir obtenu de l'acide nitrique , en faisant passer le fluide galvanique à travers du coton