Journal des Mines (1804-05, volume 17) [Image 34]

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SUB LE DYNAMOM'I'TRE

,autrement on aurait tout à la fois et la forct qu'il emploie naturellement, et la valeur impulsive du poids de son corps : mais celui qui eie voudrait acheter un cheval qu'après en avoir essayé la force sur cette machine , observera .au moment de l'épreuve la marche de l'aiguille qui ne doit avancer que doucesur le ment. vers les derniers .degrés , au moment où cadran' le cheval agit avec la plus grande action. On a quelquefois pensé qu'un cheval attelé à un point fixe se rebute trop facilement pour qu'on puisse estimer sa force. Nous répondrons à cette objection : Avant qu'un cheval se rebute, fait d'abord tous ces efforts pour entraîner 'objet qui lui fait résistance , et ignorant la valeur de l'obstacle qu'on lui oppose, il agit donc comme s'il devait l'entraîner. Or, dans tous les cas, le premier coup

de collier donnerait le résultat que l'on veut

connaître ; mais nous pouvons assurer, par les expériences réitérées que nous avons faites avec les quatre chevaux dont il est ici question, que ces animaux ne se rebutent pas aussi facilement qu'on le pense. A la vérité, quelques-uns d'en-

tre eux étoient moins ardens et moins coura-

geux que d'autres; mais nous en étions prévenus

d'avance par le voiturier, qui les connaissait bien. 'On voit donc que ces sortes d'expériences peuvent non seulement servir à estimer le degré de force d'un cheval comparativement à un autre, mais encore à distinguer celui qui est le plus courageux, par le teins qu'il ,emploie à persister pour pouvoir entraîner l'obstacle qui mesure ses forces.

11E M. B.E(INIER.,

En terminant ces expériences, nous avons comparé la force relative des hommes avec celle des chevaux, lorsque les premiers tirent une charette ou un bateau à l'aide d'une bricole ;

après différen.s essais, nous avons reconnu que le maximum de la force des hommes ordinaires

qui tirent un poids horizontalement à l'aide

d'une bricole, ne peut équivaloir qu'à 5o kylogrammes ( 102 liv.) , et que celle des hommes les plus forts ne s'est pas étendue au-delà de 6o kylogrammes ( 123 liv. ). Les différentes épreuves s'accordent bien avec

l'opinion reçue qu'un cheval est sept fois plus fort qu'uu homme ; cependant ce principe ne peut être admis dans tous les cas, car on sait, par les expériences précédentes, qu'un cheval succomberait sous un fardeau qui aurait sept fois la valeur du poids qu'un homme peut soulever lorsqu'il est debout et d'aplomb sur luimême. Cette expérience fait encore remarquer qu'il

y a très-peu de différence entre l'action d'un homme très-fort qui tire une charrette, et celle d'un homme de moyenne force ; la raison en. devient sensible , si on observe qu'alors les hommes n'agissent guère qu'en raison de leur poids , tandis qu'en soulevant des fardeaux:, ils agissent en proportion de leurs forces musculaires. On. comprend facilement que ce que nous avons dit sur la force des hommes et sur celle des chevaux, ne peut pas convenir à un tra-, vail journalier et continuel ; mais on peut en tirer une conséquence assez juste, c'est que les

ans et, les autres peuvent 'agir pendant une E 2,