Journal des Mines (1803-04, volume 16) [Image 246]

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EXPÉRIENCES-

Saxe à la distillation avec de l'acide sulfurique concentré, et il n'obtint aucune trace d'acide fluorique ; il attaqua ensuite cette pierre à l'aide par les de l'alkali , et 'en poursuivant l'analyse déficit de 16 moyens ordinaires, il trouva un arrivé aucun acne lui fût pour 100, cident pendant le cours de ses opérations. A mon retour ayant moi-même, sur de plus grandes quantités, répété les essais de M. Laugier , sans plus de succès , je soupçonnai que Pacide sulfurique n'avait pas sur la topaze suffisamment d'action pour la décomposer, et en séparer l'acide fluorique qui , suivant M. Klaproth , devait y exister. En. con.séquencé j'attaquai d'abord la topaze réduite en poudre fine , par la potasse caustique, à l'aide de la chaleur; je délayai la combinaison dans l'eau, et je fis dissoudre le tout dans l'acide sulfurique affaibli, dont j e mis un excès. J'introduisis ensuite la liqueur dans une cornue à laquelle j'adaptai un allonge et un récipient; je distillai jusqu'à siccité. Cette fois j'obtins dans le col de la cornue un sublimé siliceux assez abondant, et entièrement .semblable à celui que produit l'acide fluorique -préparé dans .des vaisseaux de verre. La liqueur contenue dans le récipient était très-acide ; elle .précipitait légèrement le mu-. riate de baryte , mais abondamment l'eau dé chaux en une poudre qui se déposait promptement. Lorsque j'eus coupé la cornue pour séparer le sublimé de ce qui était resté au fond, il s'en exhala une vapeur piquante qui 'forma des niées blanches dans' l'air , et qui. présentait

SUR LES TOPAXZS. 471 fluorique sitontes les apparences de l'acide liceux. Après avoir détaché du col de la cornue, à l'aide de l'eau , le sublimé neigeux

qui s'y était formé , j'y mêlai une certaine

quantité d'ammoniaque, et je fis chauffer pour séparer entièrement la silice de l'acide fluorique : la silice gélatineuse provenant de cette combinaison, séchée et calcinée, pesait il centigrammes. Je réunis la liqueur avec le produit" liquide de la distillation , et j'y versai de l'eau

de chaux qui la troubla abondamment, et y

forma bien-tôt un précipité, lequel, lavé et séché, pesait 15o centigrammes. Je fis ensuite évaporer la liqueur pour savoir s'il n'y restait pas encore quelque chose en dissolution , et j'obtins une nouvelle quantité de matière dont le poids s'élevait à 2 grammes. Les précipités dont je viens de parler , mis avec de l'acide sulfurique, exhalaient, sur-tout à l'aide de la chaleur, des vapeurs blanches et piquantes, et quand cette opération était faite

dans un verre couvert d'un morceau de chapeau mouillé, la vapeur déposait sur ce dernier une végétation siliceuse, comme le fait brdinairement l'acide fluorique.

Ainsi, quoique j'aie reconnu dans ces précipités la présence d'une petite quantité de silice et de sulfate de chaux , il est constant que la plus grande partie de la matière qui le formait .était du fluate de chaux, et que le fait annoncé par M. Klaproth est très-exact. Quand j'eus constaté l'existence de l'acide fluorique dans la topaze- de Saxe, je m'occupai de la matière sèche restée au fond de la cornue;

je fis bouillir de l'eau dessus, la plus grandee. I i .3