Journal des Mines (1803-04, volume 16) [Image 172]

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SCIENCES ET ARTS.

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procédés employés soit pour diminuer, soit pour retarder là cor. ruption; il parle aussi de quelques tentatives faites pour retarder ou enipêaher la combustion des constructions en bois ». (Y Le se, ond chapitre comprend les dilferens modes (l'exploitation des forêts , l'àge auquel les arbres doivent être abattus , les détails de l'abattage, de l'équarissage , de la refente des bois ». « L'auteur détaille les cinq moyens d'exploitation pratiqués. L'exploitation en taillis- bas , l'exploitation en taillis-haut , ou par ététe-

ment , l'exploitation par ébranchage, l'exploitation en haute-futaie totale, et l'exploitation en haute futaie par éclaircie. Il examine les produits annuels des bois , par chacune de ces méthodes , les avantages et les désavantages que chacune présente , d'où il déduit les circonstances et les espèces de bois , pour lesquelles chacune des méthodes doit être préférée ». ft Les Duhamel , qui avaient recherché les rapports annuels des taillis de bois de chêne, n'avaient pas l'ait entrer l'intérêt de l'argent dans leur calcul. Le Cit. Hassenfratz y a introduit cet élément, au moyen de quoi il 'est parvenu , avec les mêmes données , à des résultats différens de ceux (les deux Duhamel ». « L'époque à laquelle chaque espèce d'arbres doit être coupée , l'a conduit à faire des recherches et des expériences sur l'augmentation de valeur annuelle des bois, en raison (le leur augmentation de solidité, ce qui l'a mis à même de distinguer la différence (le croissance des grands bois conservés comme baliveaux , dans les taillis, et (les grands bois crûs en haute-futaie, ainsi que les différences de valeur provenant de ces croissances ; il présente la loi d'augmentation de solidité du chêne , jusqu'à Page de trois cents ans, déduite d'observations faites sur 24 chênes de ditférens pays ». (( La question de Pécorcement du chêne, avant d'être abattu , a aussi été examinée avec soin et sagacité par le Cit. Hassenfratz ». s c( Quant à l'abattage et à l'équarissage du bois, c'est autant en praticien qu'en théoricien qu'il a traité la question ; après avoir fait voir que chaque espèce ou variété d'arbres devait être abattue de l'une des trois manières employées , c'est-à-dire en déracinant, en 'pivotant ou en taillant, le Cit. Hassenfratz décrit les différens procédés qu'il faut employer pour retirer de chaque pièce la plus grande quantité (le bois, ou la pièce de plus grande valeur, en raison de la destination qu'elle peut avoir ; il fait voir encore dans quelle circonstance il est plus avantageux pour le marchand exploiteur (le faire équarir son bois à la cognée, et dans quelle circonstance il lui est plus profitable de faire équarir à la scie de long ». « La refente du bois a la scie de long peut être exécutée pour

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kgquarir les grosses pièces, pour obtenir des madriers, ou débiter le bois en planches. Ces trois considérations ont déterminé le Cit.Hassenfratz à considérer la refente à la scie, sous le rapport des bois

'obtenus , et sous celui des moyens employés pour refendre le

bois ». (( Sous le rapport des bois obtenus , il a comparé les différentes

nséthodes de débiter les troncs , la bonté et la défectuosité des

planches obtenues, l'influence hygroMétrique qu'éprouvent les bois, en raison de la direction dans Laquelle ils ont été refendus ; il a comparé entre elles la méthode des Hollandais et celle des Français, tant pour la quantité des planches obtenues, que pour leur qualité.

Il est entré dans les détails du sciage sur maille , et il a fait connaître une méthode imaginée par un marchand Français , qu'il dit préférable aux deux autres ». « Sous le rapport des moyens employés pour refendre le bois, on peut faire usage , pour mouvoir la scie , de la force des hommes de celle des animaux , de l'eau, du vent, et (le la vaporisation de

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l'eau par le calorique ». Dahs les pays montagneux , où les cours d'eau sont abondans où les bois s'exploitent par éclaircis , on débite les bois avec dès scieries à eau. Les Hollandais achètent les gros chênes des forêts qui bordent le Rhin, les transportent chez eux, et les débitent dans des scieries mues par le vent. Partout ailleurs, on ne fait usage que des scies de long mues à liras d'hommes ». CC La refenté des bois à bras d'hommes n'est pratiquée que par la difficulté d'établir , dans le centre d'exploitation, des scieries mues par tout autre moteur ; le Cit. Hassenfratz a proposé deux scieries l'une mue par des chevaux ou des boeufs, l'autre par la vapeur de l'eau, et qui sont construites de manière à pouvoir être transportées. Il entre dans des détails fort étendus sur la comparaison et les effets des différens moteurs entre eux, tant ceux employés comnumément, que ceux qu'il propose ; sur les proportions des principales pièces des machines à vapeur, et sur les avantages de ces machines ». r( Le troisième chapitre de la courbure des bois, contient les méthodes employées pour courber les bois vivans et les bois morts. Toute la théorie de la courbure des bois morts est fondée sur leur ramollissement par le calorique : soit que l'on emploie directement la chaleur, comme les tonneliers , pour courber les douves des tonneaux; les charpentiers de bateaux, pour courber leurs planches ; soit que l'on emploie l'eau bouillante ; soit enfin que l'on emploie la vapeur (l'eau comme dans la courbure des grosses pièces (1è bois aestinées à la constructicm des vaisseaux, le Cit. Hassenfratz discute