Journal des Mines (1803-04, volume 16) [Image 84]

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MINES DE PLAMB

laiton. Ce moyen fait perdre beaucoup de plomb

sulfuré que l'on sera par suite trop heureux de

reprendre par une exploitation plus appropriée. Au lieu de paniers ( dont les fils lais-

Mineurs.

Fonderies et bocards.

sent entre eux des espaces inégaux ) , il serait plus avantageux de se servir de crible en toile de laiton. Deux ou trois cents mineurs sont ordinai-

rement employés aux extractions de plomb

sulfuré: On compte dans les environs, tels qu'à Bleyburg , Comeren , Boggendorf, Cali, etc. douze usines à fondre le sulfure de plomb, et le réduire

Débon CliéS.

Produits.

à l'état de plomb métallique. On compte aussi à-peu-près alitant de bocards , tous établis par divers particuliers sur le cours du Bleybach. Les débouchés principaux se font par l'Alle-

magne, et dans une partie des départemens réunis. Le plus souvent on vend les produits

en schlich ou minerai lavé, dit alquifoux , que l'on mêle quelquefois d'oxyde de manganèse pulvérisé ; il scrt aux potiers de la rive droite du Rhin. On tire aussi de ces mines le plomb que M. Dartigries emploie après l'avoir purifié , pour faire l'excellent minium dont il vient d'établir une fabi ique à sa verrerie de Vonèche , département de Sambre-et-Meuse. Il 'est possible d'augmenter autant qu'on le voudra le produit de ces mines ; il ne s'agit que d'augmenter le nombre des ouvriers employés à l'extraction, de conduire avec des soins convenables les bocards. , de multiplier les tables

allemandes , d'introduire l'usage des tables à secousses, de donner plus d'ete'ndue aux laby-

DE 13LEYE ER G.

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iinthes ; enfin, les usines à réduire la mine en plomb métallique, pourraient sans inconvé-

nient être plus nombreuses, les bois étant dans ces environs assez abondans pour suffire à la consommation qu'en feraient ces fourneaux. Plusieurs propriétaires riverains du Bley bach

Atterrisse'

ment rlu

se plaignent d.es atterrissemens formés dans leurs Bleybach.

prairies par les sables plombifères que roule ce ruisseau. Il est vrai, que depuis plusieurs siècles que l'on exploite les mines de plomb du Bleyberg , les sables détritus de ces mines , se sont accumulés d'une manière prodigieuse sur les bords et dans le lit même du ruisseau dit Bleybach : les vents et les differentes crues de ce ruisseau les ont souvent finit changer de place, et successivement porter à la distance de plus de deux rnyriamètres du lieu des premiers établissemens à piler et à laver. Le bassin de ce ruisseau s'étant considérablement élevé par ces sables plombifères ( que les ouvriers nomment mal à propos scories), ces sables se sont répandus ensuite dans les campagnes, et ils y ont formé des atterrissemens qui ont détruit un grand nombre de prairies. Les propriétaires-riverains , pour se dédommager, ont cherché à relaver ces sables ainsi abandon-

nés ; ils en ont retiré et en extraient encore une suffisante quantité de schlich pour les in-

demniser de leurs peines ; nombre d'habitans, sans être propriétaires , et même les communes, prétendirent avoir droit à ces lavages. Enfin , plus ces lavages illicites se multiplièrent audessus des grandes extractions autorisées par les anciens Souverains, plus aussi les atterrissemens devinrent considérables à cause des retenues et