Journal des Mines (1803-04, volume 16) [Image 4]

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oNs ,Ayant _ep. l'avantag.e depuis que l'habite le paysUlellanovre.', de Tréquenter l'auteur, de voir son beau cabinet, et d'étudier ses divers 6

,

co

ouvrages, j'ai tilché de mettre à profit ces circonszances , pour réunir à cet çxtrait pardon.qüelipies eifraitS des ouvrages du mêine savant , fort connus dans l'Allemagne , sous les

titres de llandbuch der Natur- Geschichte , Manuel Whis teire naturelle ; A bbildungen

gegenstaende , etc. gravures d'obnattahistoricher

jets d'histoire naturelle, etc. etc.

M. Blumenbach a présenté le Traité dont il s'agit inplus particulièrement, non. pas comme un système complet de géologie, n,on pas comme une classification générale des fossiles , mais seulement -comme un essai d'archéologie du globe, et principalement du Hanovre , Specimen archaeologiae telluris , etc. Goettingae , 183. Sons ce titre modeste , l'auteur rassem-

ble une foule de faits géologiques qu'il a recueillis ou observés lui-même, tant dans ses

voyages lointains, que dans le pays savant qu'i.1 habite. J'ai souvent eu le plaisir de vérifier, sur les lieux, une partie des faits que M. Blumen-

bach Cite, relativement au pays de Hanovre et comme il entre dans les fonctions que j'y remplis, de présenter au Conseil des mines de France, les détails de cette nature, j'ai cru ne pouvoir mieux l'aire, pour remplir cette partie

de: mon devoir, que de payer à l'auteur du

Objet du Traité.

Traité le juste tribut-tle, mon admiration pour ses, profondes connaissances. Parmi les fossiles désignés autrefois par la dénomination impropre de' pétrecations,M. Blu-

menbach ne considère, dans son Traité, que

SUR L ES' FOSSILES , etc. 7 ceux dont le témoignage incontestable peut ser-

vir à faire connaître la nature, l'époque, et les périodes successives de ces grandes catastrophes, auxquelles tout démontre que la terre a été soumise.

Je ne parlerai donc point, dit l'auteur, de tous les fossiles en genéral qui, jadis corps organisés , sont aujourdhui relégués dans le

règne minéral ; il ne sera question que de ceux qui peuvent être regardés comme contemporains ou interprètes de quelqu'une des grandes révolutions de la terre ; ainsi, laissons de côté,

pour ce moment , les bois pétrifiés, les écorces , les feuilles , les fruits , les mousses, et les

végétaux en général que l'on trouve si abondamment incrustés de minerai de fer, tant-auprès des fontaines d'eaux martiales, que dans les mines de fer dites d'alluvion. Ce sont à la vérité des fossiles ; mais leur incrustation s'est opérée lentement et sans catastrophe 3 une foule de faits atteste leur origine récente ; à ce sujet, l'auteur rappelle les tombeaux épars dans la Westphalie, tombeaux qu'il a vu recouverts de couches de minerai de fer, dans lesquelles abondent les incrustations végétales, et dont il a rapporté des urnes sépulchrales dé-

posées au beau Muséum de Gottingue. D'un autre côté , continue l'auteur, il se trouve çà et là, dans le sein de la terre , des restes de corps organisés, tellement conservés -et tellement reconnaissables à leur texture intacte , qu'on aurait peine à ne pas les prendre pour des corps tout récemment privés de la vie , si leur haute antiquité n'était attestée par les lieux , par les situations dans lesquels ils se

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