Journal des Mines (1803-04, volume 15) [Image 257]

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SUR L'ORIGINE DE DIVERSES MASSES

de ce genre, serait plus à portée que tout autre

Dr FER NATIF, etc. 483 l'oxygène, à l'aide d'un miroir ardent , ou

de nous en donner une notice.

par la décharge d'une très-forte batterie élec-

et décrivissent avec soin la masse de Thu-

blable fusion opérée sans mélange d'aucun

dans le cabinet électoral, soit dans quelque autre collection, celle (5. 8. n.) qui fut déposée dans la Bibliothèque publique de Berne ; et celle (5. 8. L) d'Ensisheim , qui est probablement encore attachée à une chaîne dans l'église de ce lieu, supposé que cette dernière masse n'ait point été mise en liberté, d'après l'usage actuellement reçu en France de détruire les églises (1) ; et enfin celles qui pourraient se trouver dans d'autres cabinets. Peutêtre faudrait-il aussi faire attention à plusieurs

Il faudrait en examiner au microscope de très-petits globules pour reconnaître s'ils cè-

Il serait aussi à désirer que les physiciens qui pourraient en avoir l'occasion, examinassent

ringe ( S. 8. 1.) , qui fut transportée à Dresde, et qui s'y trouve probablement encore, soit

des masses de fer trouvées par M. Nauvverk , sur-tout à celles qui paraîtraient ressembler aux

autres de ce genre, soit par une écorce fer-

rugineuse ou par quelque autre caractère distinctif. Une chose qui mériterait également des re-

cherches et des expériences, c'est l'extrême malléabilité du fer de la masse de Sibérie, et son infusibilité lorsqu'on le traite sans addition au feu ordinaire, quoique cette même masse paraisse évidemment avoir été fondue. Ne parviemlroit-on pas à en fondre un petit fragment au moyen de la combustion dans (1) L'Auteur écrivait en 1794. Depuis la révolution cette pierre a été transp9rtée à Cohnar, où elle se erouve dans la bibliothèque de l'Ecole centrale.

trique ?

Le fer resterait-il malléable après une sem-

corps combustible, ou bien deviendrait-il cassant comme de la fonte ordinaire ?

dent sous le marteau, soit à chaud, soit à froid. Le fer de plusieurs autres masses semblables étant aussi très-malléable, ne se comporte-t-il pas comme celui de Sibérie quand on le traite de la même manière ? Remarque-t-on les mêmes particularités lorsqu'on fond sans mélange du fer en barres ordinaire? Le fer de ces diverses masses ne se rapproà plusieurs égards, de l'acier pluche-t-il

tôt que pas' du fer forgé, comme on peut le con-

jecturer par la description de la masse d'Aken?

Puisque les bolides sont des phénomènes rares, et qu'on a plus rarement encore l'occasion d'observer leur chute d'aussi près, qu'on le

fit à Agram , il faudrait, toutes lés fois qu'on en aperçoit un , faire, autant que possible, at-

examiner s'il ne se tention à sa trouve point, direction' au lieu où l'on croit l'avoir vu tomber, des pierres analogues à celles dont il s'agit, et faire creuser aux endroits où l'on re-

marquerait dans la terre des enfoncemens qu'on

croirait n'avoir point existés précédemment pour voir s'il ne -s'y trouverait pas quelque masse fondue, soit terreuse, soit métallique. Il faut aussi remarquer si le ciel est clair ou Hh2