Journal des Mines (1803-04, volume 15) [Image 239]

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SUR L'ORIGINE DE DIVERSES MASSES , etc. 447

pour des fables, quelque bien attestés qu'ils

SUITE DES RÉFLEXIONS. -SUR l'origine de diverses Masses defer natif, et notamment de celle trouvée par Pallas, en Sibérie. Traduites de l'Allemand de M. CHLAnNt , par EuGiNE COQTJEBER.T.

pussent être 3 mais ils n'auront rien que de naturel si on les explique d'après mes idées. ( a) M. Stiitz possède une masse, que M. le

baron de Hompesch ( chanoine d'Eichstdt et

de Briichsal) a reçu des environs dela première de ces villes. C'est un grès d'un gris cendré , où se trouvent implantés de petits grains, les uns

de véritable fer natif très-malléable à chaud, les autres d'une ocre de fer d'un brun jaunâtre. Ce grès, composé de parties siliceuses et ferru-

gineuses, est aussi dur que la pierre à bâtir S. VIII. Exemples de pierres tombées du ciel. BERGMANN exprimait, dans sa Géographie physique, le voeu, qu'après la chûte d'un globe

de feu, on pût une fois trouver l'occasion

d'examiner de quelle substance il était composé.

Ce désir, selon, toute apparence, a été déjà satisfait plusieurs fois, quoiqu'on se soit toujours mépris sur la nature de ce météore. Parmi les divers exemples de masses de fer qu'on dit être tombées avec un bruit semblable

à celui du tonnerre, les trois premiers sont tirés d'un Mémoire de M. l'abbé Stiitz , aide-

naturaliste au cabinet impérial de Vienne,

insérés dans l'ouvrage intitulé Bergbalikunde. La troisième de ces observations est certainement la plus remarquable, car il est rare qu'on trouve l'occasion de prendre ainsi la nature sur le fait. Selon tous les principes de physique reçus

jusqu'à présent, ces récits devroient passer

employée en 'Saxe.

Cette masse a évidemment subi l'action du feu.; elle est recouverte d'une espèce de croûte d'environ 2 lignes d'épaisseur , formée d'un fer natif malléable et sans mélange de soufre. Les détails que M. de Hompesch a obtenus au sujet de cette pierre, portent, en substance, que pendant l'hiver, lorsque la terre était cou-

verte de plus d'un pied de neige, un ouvrier briquetier la vit tomber immédiatement après un violent coup de tonnerre. Que cet homme

accourut promptement pour la retirer de la

neige, mais que sa chaleur l'obligea d'attendre jusqu'à ce qu'elle fût refroidie. Cette pierre avait environ un demi-pied de diamètre , et était revêtue en entier de cette croûte noire de fer dont j'ai parlé. Le terrain minéralogique de cette partie du pays est composé uniquement d'une espèce de

grès, d'un marbre compacte, et d'une roche

calcaire qui fait feu au briquet comme le hornstein. Ce récit mérite confiance par sou accord