Journal des Mines (1803-04, volume 15) [Image 89]

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DIRECTION DES PERCEMENS /64 dessous. Ainsi pour fixer la position d'un point dans les mines, il suffira d'assigner sa longitude, sa latitude et sa hauteur, par rapport à ( trois plans passant par ) un point donné, et de dire si ces distances sont positives ou né-

gatives. Vo-y orts comment l'on procédera à cette

détermination dans la pratique. Entre le point par lequel on imagine (que passent) les trois plans , et celui dont on doit déterminer la position, on tend une suite de cordons , d'une longueur arbitraire , et faisant entre eux des angles quelconques ; de manière cependant que l'on puisse opérer avec commodité et exactitude : on prend ensuite la longueur, ,1' inclinaison et la direction de chacurt d'eux. L'inclinaison d'un cordon est l'angle qu'il fait avec une ligne horizontale imaginée

dans son plan vertical ; et sa direction est l'angle que ce métne plan vertical fait avec le méridien.

La longueur du cordon se prend simplement avec une une chaîne convenablement divisée : quoique cette longueur soit arbitraire, on ne lui donne guère plus de 16 mètres. Pour déterminer Pinclinaison' on suspend au cordon un demi-cercle au centre duquel pend un fil garni d'un plomb ; le limbe en est divisé de manière que le fil indique cherché : en notant cet angle , on marque aussi par une III ou un D , placé en avant du nombre de degrés de l'inclinaison , si le cordon va en montant ou en descendant. La direction se prend communément à l'aide d'une boussole (1) que l'on suspend au cordon : le milieu de l'instrument , ou la ligne o degrés, se trouvant alors dans le plan (s) La boussole dont je me sers ici' est divisée en quatre quarts

de cercle, et chacun de ceux-ci en go° (ou toc> de la division centésimale) : les deux points 00 sont sur la ligne du milieu , aux extrémités de laquelle sont les lettres N et S ( nord et sud ) ; et les deux

DANS LES mrxrs , etc.

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vertical mené par le cordon , et l'aiguille restant toujours dirigée vers le nord, son extrémité doit limbe, le nombre de degrés de la direction marquer, sur le est vrai que de cette manière on n'a la direction du cordon: ilque par rapport au méridien magnétique ; mais on la rapporte ensuite au méridien vrai, par une réduction extrêmement facile : avant de noter le nombre de degrés,de l'angle , on désigne le quart du cercle de la boussole où se trouve la de l'aiguille ; ce qui se fait par les lettrespointe indicative S. .E, S. O, N. 0, de points cardinaux initiales N. E, qui sont aux deux extrémités du quart de cercle dont il s'agit. Voyez pour le détail des manipulations la Géométrie souterraine par M. Duhamel (1).

Cela fait, on décompose chaque ou distance oblique , en trois distancescordon (hauteur, latitude et longitude), parallèles aux trois plans de position : de même qu'en mécanique on décompose souvent chacune des forces d'un système en, trois, forces parallèles

à trois plans.

points go° sont clans la ligne perpendiculaire à la première , et marquée E. Cr (est, ouest ) (fig. ). Cette manière de diviser la boussole me parait la plus Convenable

c'est en outre la seule qui évite les réductions que l'on est obligé de faire dans toute autre, lorsqu'on veut faire

usage des tables cie sinus ordinaires. La boussole, considérée comme graphomètre , a de grands inconvéniens ; on ne peut l'employer dans les mines de ter, dans les pays' basaltiques dans d'autres mines même , un clou dans la charpente des galeries et des puits , un morceau fer oublié dans les poches on les vètemens des ouvriers qui aidentde['ingénieur, donner lieu à des erreurs de la plus grande conséquence. peuvent comme son usage est facile , expéditif, et que lorsqu'unCependant l'emploie avec précaution et une certaine dextérité derme des résultats assez exacts pour lea cas ordinaires qui se elle présentent dans tique, on en continue encore l'usage mais on ne saurait la prarecommander trop de précautions, et de répéter au moins deux f,is en suivant un chemin inverse , toute operatiou qui a pour objet , et une déterniination de quelque conséquence. Dans le, cas où l'on ne doi.t pas employer la boussole, oh peut lui substituer le graphomètre souterrain du Général Komarzewski. Voy. Journal des !t'Unes 84. (s) Le meilleur Traité de Géométrie souterraine que nous ayons dans notre langue, est celui du Cit. Duhamel de l'Institut national , inspecteur des mines, auquel l'art, membre de l'exploitation en France a de grandes obligations.

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