Journal des Mines (1803-04, volume 15) [Image 41]

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TRAIT

`1.1'elVIENTAIrt.t

petit aimant électrique ; et comparant les phénomènes des

n vrais aimans avec ceux des corps idio-électriques , D) trouva que les actions des deux fluides pouvaient être D) ramenées aux mêmes lois , et joignit ainsi au mérité d'avoir perfectionné la théorie de l'électricité , et créé n pour ainsi dire , la théorie du magnétisme, celui d'attan cher à un même anneau ces deux grandes portions de n- la chaîne de nos connaissances ». La théorie du magnétisme se trouve développée dans l'ouvrage du Cit. Haiiy, , d'une manière entièrement neuve, et avec une finesse d'esprit qui caractérise tous les écrits de ce savant. L'auteur en faisant connaître les 'recherches de plusieurs physiciens sur le magnétisme aurait eu souvent occasion de se nommer lui - même , s'il ne s'était fait un devoir de se borner au simple énoncé des résultats auxquels l'ont conduit ses propres travaux. 1.0. Des

principes généraux de la théorie du magnétisme. z°. Attrac-

tions et ré-

pulsions magné tiques.

3°. De la communica-

tion du magnétisme. 4.. Du magnétisme du globe terrestre. Déclinaison et inclitanaison de

L'auteur conçoit les phénomènes magnétiques , de.même que les pliénorânes électriques, comme étant produits par les actions simultanées de deux fluides. Après avoir exposé les principes qui servent de bases à la théorie dont. il s'agit, il fait connaître la méthode qui a été suivie pour déterminer suivant quelle loi s'exercent, à distance, les actions magnétiques, il passe ensuite à l'explication des effets que produisent les corps auxquels on a communiqué la vertu magnétique , tels que les attractions ,et répulsions il s'attache sur-tout à éclaircir les espèces' de paradoxes que présentent plusieurs de ces effets. Enfin , suivent les applications de la théorie aux différentes méthodes d'aimanter. Les phénomènes produits par le magnétisme de notre globe , occupent ensuite le Cit. Haiiy. Il expose tout ce que l'observation et la théorie nous ont appris , relative-

nient à la déclinaison et à l'inclinaison de l'aiguille aimaniée , aux variatieris que l'une et l'autre subissent

l'aiguille ai- à ces perturbations locales et passagères que l'an nomme s/imitée. 5'. Du ma,-

guétisme des mines de fer.

affollemens ; enfin , dans un article particulier , il considère l'état de magnétisme habituel où se trouvent, en vertu de l'action aiman.taire du globe, les différentes mines de fer répandues dans le sein de la terre. L'auteur termine ce qui g. rapport à. l'aimant, par une.

DE PltSIQU.

73 réflexion qui sort naturellement du sujet qu'il vient de traiter. » L'aimant , dit-il , n'a été , pendant long-teins n qu'un sujet d'amusement. Il ne paraissait plus rien en

» l'absence du fer, et cependant une découverte imprévue a prouvé qu'il n'avait besoin qué de lui-même pour nous » rendre des services importans , et que , sous l'apparence » d'un simple jeu , il avait caché jusqu'alors un présent n inestimable destiné à la navigation ; et depuis cette épon que, toutes les ressources d'une physique ingénieuse ont été employées pour donner aux aiguilles de boussole la forme la plus convenable pour augmenter leur énergie, et leur procurer une mobilité qui les rendit plus dociles à l'action du globe terrestre. Ainsi, parce qu'un objet relatif aux sciences ne semble d'abord conduire qu'à des spéculations oisives , ce n'est pas un motif pour le conn damner à l'oubli : outre qu'il en résulte des connaissann ces propres à exercer la sagacité de l'esprit et à orner la raison , ces connaissances servent souvent elles-mêmes n à éclairer des vérités d'usage qui en sont voisines , et elles participent des avantages de ces dernières , en nous 3/ aidant à les approfondir

mais de plus , elles peuvent receler à leur tour une utilité cachée , qui enfin se déclarera , et les momens que nous leur donnons prépa» rent peut-être celui où elles cesseront d'être stériles pour

le bien de la société n. L'auteur a réservé pour la fin de l'ouvrage la plus déli- Vit. De cate de toutes les théories , savoir celle qui concerne la lu- la lumière.. u Après avoir développé , dit-il , les différens phénomènes produits par les fluides répandus. autour de nous et dans les régions voisines de notre globe , nous nous éleverons maintenant jusqu'à la considération de la lumière qui a sa source dans les astres, et dont Paction p embrasse la sphère entière de l'univers n. La partie du traité qui est consacrée à la lumière , était certainement la plus difficile à traiter , et celle qui demandait, à la fois, le plus de connaissances et de travail. En effet, quelle sagacité n'a-t-il pas fallu apporter, pour développer, et nous pouvons même ajouter , souvent pour D>

DD

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compléter , une théorie qui a tant honoré le génie de Newton ! Il suffit, pour se convaincre de cette vérité , de

Considérer, d'une part, combien peu ce même-Newton avait