Journal des Mines (1803-04, volume 15) [Image 15]

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SUR LE 13ILIER mon invention ( pour laquelle je suis breveté en France, sous la dénomination de Bélier "hydraulique). Cette machine très-simple , pare aux incon.véniens ci-dessus. On en jugera par la description suivante (A*). Cette machine (i) est composée d'un tube ( que nous nommons corps de beer) de cuivre,

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de plomb, de fonte, de fer, même de bois,

suivant les circonstances , placé horizontalement sous une tête d'eau, et ayant un diamètre proportionné au cours d'eau dont on peut disposer ; il-reçoit à angle droit, à une de ses extrémités, un cylindre de cuivre d'un diamètre double de ce corps de bélier, et d'une hauteur triple de son propre diamètre. Ce cylindre que nous nommons tête de bélier, est terminé à son sommet par une calotte hémisphérique,

età sa partie inférieure par une paire de col-

lets , sur l'un desquels vient battre de ,dedans

en dehors une soupape (B) , que nous nom-

tzne ; laquelle soupape constitue à. elle seule.toute la théorie sur laquelle est fondée l'invention'. Cette tête de bélier est séparée dans sa longueur en deux parties, dont la supérieure est un réservoir d'air comprimé moms sozipapé

(comme à toutes les machines hydrauliques bien entendues ) , destiné à rendre 'l'ascension de

l'eau continue, et uniforme dans la conduite d'ascension. La communication de ce réservoir

d'air comprimé, avec la partie inférieure de

ladite tête de bélier , qui est celle qui reçoit le

(*) Les lettres A B C, etc. se rapportent aux notes gui sont imprimées à la suite de ce Mémoire. (1) Lafig. 2, pl. XLVIII, (JOUTTL. ares Min. no, 66), 4, représente une machine de cette espèce.

HYDRAULIQU E.

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corps de bélier, est fermée à l'ordinaire par une soupape ou clapet que nous nommons soupape eascension. Le réservoir d'air comprimé est en outre garni, dans sa partie inférieure , d'une virole sur laquelle s'ajuste, moyen d'une vis , l'extrémité inférieure de la conduite d'ascension. Ce cylindre ou tête de bélier , est la seule pièce qui néCessite la main. du mécanicien ( les corps de bélier et conduite

d'ascension étant du ressort des fonteniers ).

C'est aussi la seule qui exige quelque entretien: encore, se borne-t-il à changer ou nettoyer les cuirs des soupapes qui, bien entretenus, durent plusieurs années. Les frottemens sont presque nuls ; la très-majeure partie de la force de l'eau est employée à élever une partie de ce fluide. On utilise toutes les chiites d'eau , depuis les plus élevées jusqu'à celles d'un pied , quel que soit le volume d'eau qu'elles fournissent; et l'on. peut être certain que le produit sera toujours au moins cinq fois plus considérable, que celui de la meilleure pompe hydraulique mue par

une roue àpalons, adaptée au même courant d'eau que le bélier.

En comparant le produit d'une bonne machine hydraulique ( construite avec une roue à puions faisant mouvoir une pompe ) avec celui d'un bélier pareil, on reconnaîtra que la quantité d'eau élevée par cette machine composée de roues et pompes., est le plus souvent a la quantité d'eau dépensée, Comme la dixième partie de la hauteur verticale de la chute d'eau, est à la hauteur -verticale à laquelle on se propose d'élever l'eau ( C) , tandis que , si cette ascension d'eau est exécutée par le moyen d'un .