Journal des Mines (1802-03, volume 14) [Image 262]

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SCIENCES ET ARTS.

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11. Notice sur les Marées. (Extrait d'un Mémoire (e) du

observations

mais on a remarqué dans le livre cité , que les circonstances locales de chaque port , peuvent faire varier le rapport de l'action du soleil et de la lune sur les phénomènes dès marées. La comparaison des observations faites à. Brest , a fait connaître au Cit. Laplace , que les circonstances y accroissent d'un sixième, l'action de la lune ; et avec.cette modification, le résultatrde la théorie tient le milieu entre ceux qui sont donnés par l'observation. La pleine mer du 25 septembre 1715, au matin, et celle

Cit. Laplace. )'

Le but du Mémoire, dont nous donnons ici un extrait est de comparer les grandes marées observées le 2 germinal dernier, avec les résultats indiqués par la théorie de la pesanteur universelle. A cette époque la lune était nouvelle et périgée. Ces circonstances, jointes à celles d'une syzygie équinoxiale, sont les plus favorables aux grandes marées ; et si les ventJjoignent alors leur action à celle des cause, récru hères, il peut en résulter des inondations contre lesquelles il est prudent

du 3 germinal dernier, au soir, ont été à-peu-près équi-

de se précautionner. C'est dans cette vue que le bureau des longitudes publie , dans la connaissance des tems de chaque année , le tableau des plus grandes marées qui suivent chaque nouvelle et chaque pleine Lune. Pour avoir la véritable hauteur des marées , cne à l'action du soleil et de la lune, et la distinguer de celle qui est dûe à l'action. momentanée des vents , il ne ,suffit pas d'observer la hauteur absolue de la pleine nier, il faut observer aussi la basse mer correspondante, et la différence des hauteurs

donne la marée totale. On sent en effet que les vents ne peuvent que soulever plus ou moins la vraie hauteur de la pleine et de la basse mer, à très-peu-près de la même quantité.

Cette considération est de rigueur , parce que sans elle on ne peut conclure de l'observation que la réunion des oscillations totales , sans pouvoir les décomposer pour les rapporter à leur véritable cause. Les marées du 2 germinal ont été observées à Brest par les Citoyens Rochon et Mingon : la hauteur totale a été de 7rn,597 (23 pieds 4 pouces ). C'est la plus considérable que l'on ait encore observée. Celle qui s'en approche le plus remonte au 23 septembre 1714 : la..lune était pleine, périgée , et presque sans déclinaison , ainsi que le soleil : la marée totale fut de 22 pieds i i pouces. Suivant la théorie exposée dans le quatrRme livre de la Mécanique céleste. ; la plus grande différence entre la haute et la basse mer dans les syzygies précédentes, est de (1) Ce Mémoire sera imprimé en entier clans la Connaissance des teins.

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7 ,410 (22 pieds io pouces ) , ce qui diffère très-peu des

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distantes de la syzygie ; ce qui doit donner la même heure pour les marées , si les circonstances locales d'où dépend eétablissement du port , n'ont pas variées dans l'intervalle de Près d'un siècle qui sépare les deux phénomènes : le premier fut observé à 4h 3o, du matin , tems vrai ; le second, à 4h 291 du soir ; d'où il parait que les instans des marées à Brest , n'ont pas varié pendant cet intervalle. Le Cit. Laplace a proposé à la première classe de l'Institut de s'adresser au Gouvernement , pour le prier de faire faire des observations suivies des marées dans les différens ports de la France , et de former une commission pour présenter une instruction simple sur la meilleure manière de faire ces observations. Ces deux propositions ont été adoptées. ( Ex-

trait du Bull. des Sc.)

III. Comparaison des poids de la Re'publique batave, avec les poids déduits de la grandeur de la terre. Il a été remis au Ministre de l'Intérieur un procès-verbal de la comparaison des principaux poids en usage dans la P.tépublique batave, avec les nouveaux poids français. Ce pro-.

cès-verbal est signé , de la part du Gouvernement français, par le Cit. Coquebert-Montbret , et de celle du Gouverne-

ment batave, par le Cit. G. J. Paltbe. Ces deuk commissaires ont. apporté , dans les expériences , tous les soins qui pouvaient en garantir l'exactitude. Ils se sont servi pour les poids français d'un kilogramme-modèle , en cuivre , de forme parallélipipède , construit par le Cit. Fortin , vérifié au

bureau des poids et mesures à Paris, sous le n.. 121 ; et pour les poids en usage dans la République batave, des ôta-