Journal des Mines (1802-03, volume 14) [Image 253]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

464

SUR LA FONDERIE DE FER.

d'argile. La quantité de vent nécessaire à ce

fonda ge , est d'eviron 400 pieds cubes (11,28

m. cubes ) par minute. Le fourneau étant disposé , on le remplit de charbon ( de houille ) que l'on allume , et que l'on laisse tranquillement brûler jusqu'à ce que le fourneau soit bien

chaud : alors on fait aller les soufflets, et l'on jette du, charbon et ,de la fonte sur le gueulard;

à mesure que la charge descend. On met un demi-quintal de charbon-par quintal de fente. Celle-ci provient des fragmens des ouvrages

qui n'ont pas eu le degré d.e perfection convenable pour être livrés au commerce, et de ces plaques minces que l'on a coulées à cet effet. A mesure que les mouleurs ont besOin. de fonte,

ils ôtent le laissent couler dans des poches la quantité tampon' de matière dont ils ont besoin , et puis ils rebouchent lé trou. La fonte qui sort de ce fourneau est extrêmement fluide;

.

DE GLEIW-ITZ, etc. 465 une trentaine de quintaux de fonte. Le déchet est de 7 pour lao. Le laitier et les crasses'qui s'attachent aux parois, obligent de les nettoyer tous les jours. Le travail commence à 9 heures du à Io on remplit le fourneau de coak, à midi matin, on donne le vent et on commence à charger avec de la fonte, et vers 6 heures du soir le travail est fini. Je ne sais jusqu'à quel point cette

seconde fusion augmente la bonté de la fonte, et si elle est réellement économique : mais elle a un grand avantage , c'est qu'on n'interrompt pas le travail du haut fourneau en puisant continuellement dans son- Creuset ; elle est trèscommode pour les mouleurs qui coulent dès que leurs moules sont prêts ; sans elle, ils seraient obligés de chômer dans les tems où le haut fourneau n'est pas en feu. Il y a dans l'usine six fourneaux à réverbère,

Fonrnealle

on s'en sert pour couler des ouvrages d'une

qui servent principalement pour couler de gran- àréverbère.

grande finesse, tels que de petites médailles (1). Les fondages que l'on fait avec ces fourneaux durent de 6 à 7 heures : on fond, dans ce tems ,

même atelier, et ils sont disposés de manière à Ce

" CO Lorsque je me présentai à Breslau , chez un membre du 'Conseil des mines et_usines , pour obtenir la permission de visiter les établisseniens de la Silésie, Cet officier, après m'aVo'ir reçu avec cette politesse qui caractérise tous les offi-

eers des établissemens métallurgiques de la Prusse , me dit , en me donnant une médaille sur laquelle était le portrait de Bonaparte :n Je crois ne pouvoir présenter, à un )) Citoyen Français, aucun produit de nos arts métallurgin (lues, aussi digne de fixer son attention, que le portrait n du héros , qui , après avoir illustré la France par ses n grands exploits, s'est dévoué avec un courage non moins , grand au bonheur des Français «. Il m'offrit ensuite unQ,

des pièces. Les quatre plus grands sont dans le

que la fonte qui en sort, puisse se rendre dans un -and creux souterrain où l'on coule les grands objets : chacun d'eux peut contenir jusqu'à 5o quintaux de fonte. Je ne parlerai point de leur construction , et de la manipulation qu'ils exigent ; elles sont universellement connues ; je me contenterai de dire que les grands ont, dans oeuvre, 14 pieds (4,27 m. ) de long, médaillé qui représentait le vieux Trédéric , en ajoutant : n La Prusse a eu aussi ses héros cc. Ce rapprochement était bien permis à un patriote Prussien.: le grand Frédéric avait été jusqu'ici le héros de notre âge.