Journal des Mines (1802-03, volume 14) [Image 183]

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aaz VOYAG-'E belle suite d'observations , se ,trouvent avoir précisément la même élévation , puisque les opérations trigonométriques donnent également à l'un et à l'autre 1763 t. ou 3436 mètresde hauteur absolue ;or, le mercure s'est soutenu exactement au même point sur ces deux hautes stations , et de même le calcul des hauteurs barométriques a donné à Saussure des résultats si inférieurs à ceux des opérations géométriques, que cet illustre physicien a cru devoir les négliger entièrement, quoique ce calcul fût fondé sur 85 observations faites en quinze jours. Le pic est couvert de neige , depuis le grand glacier jusqu'à sa cime. Mais vers le haut, l'épaisseur des neiges est peu considérable, parce que

la forme tranchante du faîte de la montagne

n'en souffre point l'accumulation. Au sommet, elles ne m'ont pas paru avoir plus de trois métres de profondeur. Leur consistance est rare çt légère, et elles ne recèlent que peu ou point de glacé, , attendu que les d égels sont ici de trop courte ,durée pour les imprégner d'eau, et que la petite quantité qui se forme durant les plus beaux jours de Tété , s'écoule promptement le long des deuxrversans. Mais sur la pente septentrionale ,ces mêmes neiges prennent peuà-peu de la solidité, et se transforment bientôt en un vaste glacier qui descend jusqu'au bord du lac, et dont la hauteur verticale est d'environ 800 mètres. Au sud, au contraire, le sol du pic était à découvert , ce qui résulte moins de l'action de.la chaleur ,-que de l'extrême roideur de l'escar-

pement. Les neiges ne peuvent s'y soutenir. Elles tombent continuellement du haut de la

ATI SOMMET DU MONT-PERDU".

333 montagne sur un talus situé -à six Ou sept cens

mètres au-dessous , et elles y forment un glacier assez considérable pour résister à la chaleur directe et réverbérée à laquelle cette situation l'expose. La partie découverte du sommet ne m'a présenté aucun rocher entier, aucune couche en place. Ce n'est qu'un amas de débris appartenans tous .à la même espèce de pierre, savoir, à cette calcaire compacte, noirâtre, fétide, crtii s'intercale entre-les bancs de grès et de pierre coquillière. Je l'ai examinée ici avec une attention proportionnée à l'importance que lui donné sa situation. Sa pâte est très-fine. C'est une es.pé:ce-de marbre presqu'entièrement composé de chaux carbonatée, sans mélange d'alumine , -mais où j'ai reconnu une quantité notable de sablon quartzeux très-lin , que le microscope -rend sensible à la vue dans le résidu que laisse l'acide nitrique après la dissolution de la partie .calcaire. Cette pierré est d'un noir assez décidé, -sur-tout à l'intérieur. La partie noire se décolore promptement à l'air et au feu, mais elle -résiste aux acides. Je croyais y trouver le principe de la fétidité il s'était tout-à-fait évanoui durant la dissolution , sans que le gaz carboni:

que qui s'échappait, en eût contracté l'odeur.

.Cit. Vauquelin a bien voulu venir à mon secours pour examiner de plus près les propriétés de cette pierre. Il y a reconnttedünme moi une odeur fade , nauséabonde et -Même cadavéreuse , qui se développe sur-tout par l'effet de trituration.-IU n'y a point trouvé d'alumine de la silice 'qui appartient au sablon que -j'y ai reticont14., Le- résidu noir est un composé