Journal des Mines (1802-03, volume 14) [Image 174]

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3r4 sur, L'EMPLOI DE LA TOURBE CRUE cette perte considérable, dis-je, fait voir combien il faut éviter de produire de la fonte blanche, si l'on ne veut pas s'exposer à voir une partie du fer rester vitrifié dans les scories (s) Ce dernier essai fut une leçon pour moi, m'ôta presque toute envie d'en entreprendre de pareils : je les terminaidonc : COUx qui avaient été faits dans cette fonderie me ,paraissalent leurs suffisans pour montrer les effets de la tourbe dans les hauts-fourneaux, où l'on fond liécapitu-

lation générale.

le minerai de fer. Je résume les résultats des différens essais

,

afin que l'on puisse plus facilement en saisir L'en-

semble, etque l'on voie ce que l'on doitprincipaiement chercher clans des essais ultérieurs. I. et II. Les essais faits en 1793 et 1794 sem-

blent avoir été favorables à la tourbe ; mais tout lecteur attentif aura déjà vu combien la marche inégale du fourneau , le rendait peu propre à de pareilles expériences. Sa construction vicieuse faisait que quelquefois il donnait de la fonte blanche, et lorsqu'on en obtint de pareille en employant la tourbe , on l'imputa

au fourneau , n'ayant pas encore des raisons suffisantes de l'attribuer à la tourbe. On avait lu dans quelques auteurs, que la tourbe pou(s) Ce ne fut que 36 heures .après que la fonte redevint grise , quoique les scories fuseent légères , depuis que les charges à tourbe étaient passées. La matière qui était. restée dans le creuset produisait cet effet : cette quantité de matière , que l'on en retira par la suite , était d'environ 29 quintaux, qu'il faut déduire des931,5o : ainsi il en reste encore 12,5o , pour expression de la perte. Le prix auquel on

'Vendait alors la fonte, était de 13,09 francs le quintal ainsi la perte réelle fut de 163,62 , non compris la valeur de la tourbe.

etc. 315 vait servir aux mêmes usages que le charbon ; POUR LE TRAITEMENT DES IVIINERAIS,

cette idée, le zèle, le désir de réussir, dans

ceux qui les ,firent , le- besoin même qu'on en avait, tout cela porta à priser les avantages de' la tourbe , plus haut qu'ils n'étaient en réalitéDans le premier essai que je lis, je vouproduire, au moins lus voir si la tourbe v en petite quantité, autant de chaleur que le charbon. Je remplaçai un sixième de charbon par cette substance, me proposant d'aller ensuite au au quart , comme il a été fait en Suède, au rapport de Reuss. Mais _lorsque les charges à tourbe arrivèrent.dans l'ouvrage, dès la première journée ( ikheures ) le laitier fut demiléger , la fonte demi-grise ;dans la seconde, le

laitier fut pesant, la fonte blanche ; dans la

troisième, elle fut très-blanche et même extré'menzent blanche ; elle se colla aux parois du creuset ; dans la quatrième, le laitier fut trèspesant, la fonte de même nature, et le fourneau s'engagea au point que je crus que j'allais être obligé de mettre hors. IV. Le fer affiné provenant de cet essai, fait - avec de la tourbe d.e Rannberg , se trouvant très-cassant à chaud, je fis un autre essai pour savoir si ce vice provenait ou de quelque subs-

tance contenue dans la tourbe, ou de ce. que ce combustible n'avait pas produit autant de chaleur que le charbon qu'il remplaçait. Je mis

la charge entière de charbon, j'y ajoutai un. septième de tourbe, et j'obtins encore une fonte

b!anche qui produisit encore un fer cassant à chaud. Ainsi j'en conclus que la tourbe .cle Rannberg n'avait pas été en état de désoxygéner suffisamment le minerai, ce qui produisait une fonte blanche ; et que vraisemblablement