Journal des Mines (1802-03, volume 14) [Image 160]

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STATISTIQUE DES MINES) ET USINES

fait annuellement, et la dépense qui en résulte. lubies de Hayange.

9°. Mines Valler et

de Thil.

Selon toute apparence, la couche de minerai de fer que l'on exploite près de l'usine de Hayange , est une continuation de celle de 1VloyeuVre ; elles présentent toutes les deux les mêmes caractères , la même épaisseur, la même situation horizontale , et ne sont séparées que par les côteaux calcaires qui, sur une étendue de 7 à 8 kilomètres , séparent les deux rivières de l'Orne et de la Feusch. Cette mine est exploitée pour le service de l'usine., dont il sera question plus bas. Près des forges d'Ottange , au lieu ditValler, on exploite aussi un minerai de fer peu riche, mais qui sert à faciliter la fusion ; à Thil , entre Ottange et Longwi., on a extrait quelquefois,

et l'on pourrait extraire encore un minerai de fer oxydé globuleux , qui se trouve répandu à la surface du terrain, sur les côteaux appelés Stocken et Bruyère. Je ne m'arrêterai pas plus long-teins à décrire les mines de fer que présente cette partie du département ; en voit que la nature y a répandu cettesubstance avecprofusion; on verra,

quand je parlerai des forges, que cette ressource y est mise à profit.

ioe.r;iines

Je terminerai l'article des mines de fer, en

de 1-Drger- jetant- un coup-d'oeil rapide sur les exploitations de Hargarten Erbring, Mersching,, Disching' D;" rem et Castel. Dans .ces divers endroits, le Miron tt Cas-

nerai se présente à la surface du terrain , en

couches plus ou moins épaisses, qui, en général , n'excèdent pas trois mètres ; on l'exploite)

DIT DIh'ARTENIENT DE LA MOSELLE.

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à tranchée ouverte, et quelquefois par petites fosses séparées, qui ont trois, mètres de profondeur. Ces minerais sont des oxydes de fer très-argileux, quelquefois très-durs et présen-

tant de belles impressions de roseaux et de fougères. Des amas de même espèce se retrouvent

dans plusieurs endroits du pays de NassauSaarbruck : il paraît que toutes les minières de cette partie- sont d'une formation plus récentes que celles qui existent à l'ouest du département de la Moselle ; car , en général

celles que j'ai décrites plus liant, sont souvent recouvertes de bancs , quelquefois considérables , de calcaire, d'argile et de terre végétale, au lieu que celles qui se trouvent à l'est, forment encore immédiatement la croute du pays -qu'elle ont recouvert. Plusieurs de ces minières:sont exploitées pour les hauts fourneaux de Creutzwald et de Betting ; celles de CaStel fournissent le minerai aux usines de St.-Maririce et de St.-Hubert, situées dans le département de la Sarre. Cette dernière exploitation. répand environ dix mille francs dans cette partie du, département de la Moselle; les autres mines , indiquées ci-dessus, s'exploitent aux frais et pour le service des usines dont je présenterai plus bas les dépenses. C'est ici le moment de décrire les, procédés employés dans le département de la Moselle

ProciMés emPLIVIé)s.

pour fabriquer le fer qu'il répand abondam-' P:ttiel'e le' ferrt. ment dans le commerce. Les plus anciennes. usines du département, sont celles de Moyeu: vre , d'Ottange , de Dilling , du Dorlon et de Longuion. A Moyeuvre on lit, sur une pierre de la fonderie , cette inscription : A Fabert.,