Journal des Mines (1802-03, volume 14) [Image 131]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

232

mimorRE

subits du chaud au froid., et susceptibles de .recevoir des vernis salubres. Mes essais ne laissent aucune incertitude sur ce point ; la question est donc résolue sous le rapport des biscuits ; mais les résultats que j'ai obtenus , et tous ceux qu'on pourrait obtenir avec les substances employées a Paris et dans les environs. de Beauvais , peuvent s'exécuter avec toutes les substances analogues que renferme avec profusion le territoire de la République ; ce que j'ai dit au sujet des biscuits, est donc applicable à toutes les fabrications de po' teries Cie la France. Quant aux Vernis salubres, il pourra se trou-

ver telle circonstansce ou telle localité dans lesquelles d'autres mixtes soit naturels , soit artificiels , conviennent mieux que celui que j'ai employé. Par exemple , 'dans les lieux où le combustible serait à très-bas prix, il pourrait être avanta`beux d'élever la température, afin de pouvoir tirer parti de substances plus réfractaires, mais moins coûteuses que la pierre-ponce.

Je n'ai pas la prétention d'assigner invariablement une substance unique; je tiens seule-

nient au principe qui a, motivé. le choix que j'ai fait de . celle-ci pour la fabrication de Paris, et

je ne la propose que comme un exemple dont on pourra se rapprocher ou s'éloigner à volonté, .

selon dés convenances impossibles à déterminer, comme à prévoir. L'essentiel est d'obtenir, au meilleur compte

possible , un vernis salubre dont l'emploi ne contrarie point les propriétés désirées dans le biscuit,

SUR LES POTERIE,S. 233 La pierre-ponce étant ce qui atteint le mieux

ce but pour la fabrication de Paris, j'ai dû lui donner la préférence ; mais ce n'est pas une raison pour la lui conserver dans les lieux où d'antres substances préSenteraient plus d'avan-

taabes. Chaque fabricant adoptera l'espèce qui conviendra le mieux à son travail; mais la question n'en est pas moins résolue, sous le rapport des vernis. Il a été démontré plus haut qu'elle l'était également sous le rapport des prix. Elle est donc résolue sous 'les trois rapports qui font l'objet de la question.

CONCLUSION. En résumant le contenu de ce Mémàire , arrivé à cette triple solution r.. cc Si l'on combine, d'après les- principes )) énoncés , soit les substances terreuses employées à Paris et dans les environs de Beauvais Soit les substances analogues, -on obD) tiendra des biscuits de poteries résistantes aux passages subits du froid au chaud. Les produits volcaniques, et spécialement les pierres-ponces, fourniront pour ces buiscuits un vernis peu coûteux, très-solide )) et parfaitement salubre. La fusion de ce vernis étant plus facile que celle des autres vernis 'terreux entraiDD

DD

Dl

DD

rI)

nera moins de dépense de Cuisson que les ver-

nis terreux connus, et cependant la température qu'elle exige suffira pour donner au biscuit la solidité nécessaire, et le purger des