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STATISTIQUE DES MINES ET USINES
elle a l'inconvénient de dépenser beaucoup dé verres qu'il faut refondre pour l'employer de nouveau ; de là, une perte de teins et de combustible. On sait que la fabrication des creusets et des briques artificielles , est l'objet le plus important dans les, verreries; souvent c'est l'écueil de ceux qui se livrent à ce genre d'industrie; les verreries du département réussissent bien à cet égard. Leurs creusets Sent, composés d'un mélange d'argile cuite et d'argile crue , tel que communément le même résiste au feu pendant un mois, avant qu'il faille le renouveler. Les proportions sont à-peu-près,
quatre parties d'argile cuite et cinq d'argile
crue. Les fours ont la forme ordinaire; ils contiennent deux banquettes parallèles sur chacune
desquelles sont placés six creusets , d'où on puise la matière par des ouvraux qui leur:correspondent. Chaque creuset contient environ soixante livres de matière ; on travaille par-
tout à pots découverts, et l'on ne chauffe qu'avec le bois : à la verrerie de Saint-Louis, on n'emploie du bois que fortement desséché, qui, par conséquent , brûle presque. sans fumée ; cette précaution contribue beaucoup à la netteté du cristal, qui sort de cette usine. Il serait difficile d'évaluer exactement la consommation
de bois par fournée , pour chaque verrerie,
parce que les fontes ne durent pas le même teins
dans toutes; mais à la verrerie de Saint-Louis, où une fonte dure vingt-six heures, et où le bois est, comme je l'ai dit, fortement desséché, on consomme environ dix stères de ce combustible par vingt-quatre heures, dans chacun des fours en activité, tant lorsque la fonte s'opère que
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que lorsqu'oies verreries emploient la matière fondue. Outre cette quantité de combustible , on en consomme encore pour recuire les verres et pour planer les vitres. Les proportions de matière , que les verreries du département emploient pour composer le verre commun, sont, en général dix parties de sable pur, sur sept de potasse ; à la verrerie de Saint-Louis, pour faire le cristal, on em.ploie plus ou moins d'oxyde de plomb , suivant qu'il est plus ou moins pur,
ce dont on a grand soin de s'assurer, à chaque opération, par un essai particulier. Selon tonte apparence, les proportions les plus ordinaires de ce cristal, sont dix parties de silice , vingtcinq de potasse, et trois d'oxyde de plomb. II. -COMBUSTIBLES MINÉRAUX.
Houille. On n'a exploité la houille que dans trois endroits du département ; tous situés. dans l'arrondissement de. Thidnville , canton de Sarre-Li-
bre. C'est à Grossvvald , à Pettelange - Créange et à Asten.bach. La houillère de Grossvvald , située sur la rive droite de la Sarre , a appartenu, pendant plusieurs années , au département qui porte le nom de cette rivière ; c'est aujourd'hui la houillère
la plus importante du département de la Moselle. Elle fait partie du bail de la compagnie Ecquer, qui est fermière de toutes les houillères du pays, ci-devant de Nassau-Saarbruck. , jus
qu'au ler. messidor an i4 ; le canon annuel payé à la République pour cette houillère en particulier, est de quatre mille francs. Volume 14.
1-Iouale;
de Grosvvald.