Journal des Mines (1802-03, volume 14) [Image 64]

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MiVIOIRE, etc.

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la pression ne s'exerçait pas également sur cha-

SUITE DU MÉMOIRE SUR les Machines à Pilons. Par le Cit. LEruoy , Ingénieur des mines (1).

Il. PARTIE TIII:ORIQUE. s.

Nécessité de rendre cons tan te la

force employée à élever chaque pilon.

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ier. De la courbure que l'on. doit donner à la surface supérieure de la carne.

ON avait cru d'abord que, dans ces sortesà de machines, l'on ne devait pas s'attacherpirendre le mouvement uniforme pour chaqueétait ion ; que le -but était rempli dès que l'on hauteur néparvenu à faire élever le pilon à lachûte , la pe. cessaire, pour acquérir, par sa d'ailleurs, comme un sauteur requise ; et que, à-la-fois plusieurs pilons même arbre soulève il suffisait de disposer leur jeu, de manière que la force motrice, qui fait tourner. l'arbre, fût la toujours constante. Dans cette persuasion,cir1.

surface supérieure de la came était plane ou culaire. Mais l'expérience fit bientôt voir que Pou s'était trompé ; en effet , la force, employée

-à élever chaque pilon, n'étant pas constante

dans le (1) Voyez le commencement de ce Mémoire , N.. 77 , tome 13 , page 2.63.

cun des points de la surface supérieure de la came : cette surface se sillonnait au lieu de s'user uniformément , ce qui produisait une augmentation de frottement; et par conséquent une diminution dans l'effet de la force motrice, un ralentissement de vitesse , et une plus fréquente rupture de pièces. Ces observations, qui n'échappèrent pas

à Bellidor,, le portèrent à rechercher la cour-

Nature de ).,t0",i1),,norie,

bure de la surface supérieure de la came, pro- luonner à ta

pre à rendre la résistance toujours uniforme il trouva qu'elle était la développante de l'arc fa came. de cercle qui serait décrit, pendant l'élévation du pilon, par un des points de la circonférence, dont le centre serait sur l'axe de l'arbre, et qui aurait pour rayon la plus courte distance

de l'axe de l'arbre, à la ligne sur laquelle se meut l'extrémité du mentonnet.

Pour ceux qui préfèrent les démonstra-

tions analytiques aux démonstrations synthétiques, nous allons l'aire voir que l'analyse con-

duit à la développante d'une portion de circonférence de cercle.

Soient p z x, T et C, le profil de l'arbre, du

pilon et du mentonnet arrivé à la lin de sa courbe , I w la ligne verticale , passant par l'extrémité du mentonnet, et En k la ligure

que l'on doit donner à la surface supérieure de la came : courbe inconnue, et dont il s'agit de déterminer la nature. On appelle levée du pilon, le chemin qu'il fait avant de retomber ;. et sommet de la carne, le point de sa surface supérieure, qui, à l'origine

La seule courbe con-

venable est une développante de circonférence. 9.

PI. XIII.