Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 243]

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SUR LE CUIVRE

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s'il ne serait pas possible de ramener, à une

même forme de molécule intégrante, quelquesuns des cristaux décrits par M. de Bournon , comme appartenant à des espèces différentes. Mais n'étant pas à portée de faire toutes les observations directes qui auraient pu me guider dans cette recherche, j'ai été obligé de me borner à de simples hypothèses. J'ai donc considéré l'octaèdre obtus comme faisant la fonction de forme primitive , et j'étais d'autant mieux fondé à en concevoir cette idée, que le célèbre Karsten , dans un supplément à l'excellent Mémoire qu'il avait déjà publié (i) , sur les combinaisons du cuivre avec

différens principes, dit que l'octaèdre, dont il s'agit, est lamelleux dans un sens parallèle aux faces des deux pyramides, dont il est l'assemblage (2). En partant de cette donnée, j'ai été curieux de savoir s'il ne serait pas possible de rapporter à la forme de l'octaèdre obtus, dont il s'agit ici, celle de l'octaèdre aigu que M. de Bournon apis pour le type de sa troisième espèce. Soit toujours P, P' (fig. 33) l'octaèdre obtus, dans lequel l'incidence çie p sur p est censée être de 5od 4' , et celle de P' Sur p' de 65 8' , conformément aux mesures indiquées ci-dessus : si l'on imagine, un autre octaèdre 4

Clig, 34) qui ait pour signe id', (3) on trouvera a 1

4

r

Journal de Physique , brumaire an lo pag. 342

et suiv.

Id. pluviôse an so, pag. 131. F est l'arête commune aux faces P' etp' fig. 33

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que l'incidence de t sur 1' est de 1o9, et que celle de r sur r' est 93' 36'. Or les incidences correspondantes déterminées par M. de Bour-

non sont, l'une de i 12a et l'autre de 96 ; ce qui fait d'une part 3a , et de l'autre 2d 24' de

différence. Si les mesures ont été prises sur des cristaux

assez prononcés , pour que l'on doive regar-

der ces différences comme réelles , il faudra en conclure que les Cristaux forment deux espèces distinctes , parce qu'on ne pourrait faire disparaître ces mêmes différences qu'en supposant des lois de décroissement beaucoup trop compliquées pour être admissibles. Mais si les cristaux ne se prêtaient pas à des

mesures très-précises, on concevrait d'autant mieux que les différences fussent simplement apparentes , qu'il serait possible que terreur ne tombât pas toute . entière sur une seule observation, a fallu en faire deux, qui auraient pu produire de petits écarts en sens

contraire ; et alors la division mécanique pourrait seule, en donnant des résultats différens relativement -aux deux octaèdres, faire connaître que la conformité entre les angles observés et les angles calculés serait purement accidentelle. J'ai comparé ensuite la Variété lamelliforme

à biseaux alternes, qui est la seconde espèce de M. de Bournon , avec le même octaèdreà sommets obtus. Or, si l'on suppose deux plans et qui intercoupans parallèles à la face ceptent le centre, ils détacheront un segment d'octaèdre, auquel on peut supposer très-peu d'ej.aisseur , et dont les deux grandes faces seront des hexagones, et les six faces latérales