Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 184]

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LZS rtERREs DITES, etc. 322 Quelles que soient,au reste, ces causes, si elles

sont multiples , elles doivent être de la même nature, puisque toutes les pierres, tombées en des pays si différens , se ressemblent sous tous les rapports. Serait-ce à des volcans qu'elles doivent leur origine ? Mais où sont-ils ces volcans , on ne les -connaît point encore , et jamais on n'a rencontré de pierres pareilles à celles-ci dans les produits des volcans connus ? L'atmosphère serait-elle le milieu où elles se formeraient ? Mais comment alors concevoir que des substances aussi pesantes, des terres et des métaux,

pussent exister en assez grande quantité , et rester assez long-tems suspendues dans un fluide aussi léger que l'air ? En supposant que ces corps existassent dans l'atmosphère, d'où procéderaient - ils originairement , et quel moyen serait assez puissant pour les réunir , et en fermer des masses aussi volumineuses et aussi pesantes ? L'opinion qui les fait venir de la lune, toute

extraordinaire qu'elle paraisse , est peut-être encore la moins déraisonnable ; et s'il est vrai qu'on n'en puisse donner des preuves directes, il ne l'est pas moins qu'on ne peut lui opposer de raisonnement bien fondé. Le parti le plus sage qui nous reste donc à prendre dans cet état de choses, c'est d'avouer

franchement que nous ignorons entièrement l'origine de ces pierres, et les causes qui ont pu les produire.

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NOTES SUR la fabrication des Faulx en Angleterre. Par R. 0/REILLy. SHEFFIELD est la ville d'Angleterre où il se

fabrique le plus d'objets de taillanderie : la

proximité des manufactures d'acier de Rotherham réunies -à celles qui existent dans la ville même, où on trouve des aciers et des fers tout façonnés pour faire les étoffes propres à chaque genre d'outils tranchans , donne un avantage aux fabricans .de Sheffield sur les autres villes de fabrique.

L'étoffe destinée à la confection des fau-

cilles, est tirée en sortes (uses), dont l'échantillon est à très-peu de chose près, celui du profil de l'instrument. En général les Anglais em-

ploient moins d'acier dans la fabrication de leurs outils et instrumens tranchans , qu'on ne fait sur le continent. Chez eux, les faulx ne sont jamais redressées au marteau comme

les faulx de la Styrie, le fil se casserait à l'instant; aussi on les aiguise à la pierre de grès, et le faucheur achève de donner le fil avec une' planchette recouverte d'un mastic d'émeri' et de fer carburé fixé par la colle-forte. Le laminoir, qui est l'ame de toutes les opérations métallurgiques en Angleterre, est employé pour façonner les maquettes d'étoffe sortant du martinet. Il relève dans l'instant la côte