Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 155]

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u68 SUR LES .EXPRIENCES PRÊCeDENTES;

bin.et est fermé, l'équilibre de température se rétablit entre l'air du récipient, ses parois et tous les corps environnans , la force élastique de l'air intérieur augmente, et le mercure doit s'élever dans le baromètre. Nous savons bien que quelques professeurs expliquent cette marche rétrograde du mercure dans le baromètre, en supposant que les parois du récipient se sont écartées d'abord par la pression de l'air intérieur, et qu'elles se

rapprochent ensuite peu-à-peu quand cette

pression diminue ; mais il est aisé de reconnaî-

tre que cette explication est insuffisante , et qu'il est impossible d'admettre que les change-

ment de capacité du vase dans les deux états de compression et de raréfaction de l'air , soit assez considérable pour produire dans la hauteur du mercure, une variation aussi sensible

que celle que l'on observe. Ce fait concourt donc avec les expériences de M. Dalton, à dé-

montrer qu'il se dégage ou s'absorbe une très-: grande quantité de chaleur, quand l'air est condensé ou raréfié mécaniquement. Ce physicien évalue le changement de température qui a lieu (expériences5 et 6) quand, on fait le vide, et quand on laisse rentrer l'air à .50° Farenh. , ou 22° 2 Réaum. Cette évaluation pourra paraître faible, si l'on fait attention que dans l'expérience 6, la cause du refroidisétait sement, provenant de l'air dans l'expérience environnant, 5 elle constante, tandis que rechauffement gradiminuait sans cesse par le

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plus haute température sous le récipient qu'à l'air libre. Il en est à-peu-près de même des expériences io et 1. , dans lesquelles la variation observée,

dans le volume où le ressort de l'air, est nécessairement moindre que celle qui a eu lieu réellement. Ajoutons que le Cit. Biot a déduit de ses formules sur la propagation du son, que lorsque l'on dilate ou que l'on condense du double le volume de l'air, ,la température s'élève ou s'abaisse d'environ 69° de Réaumur, dans l'hypothèse où la vitesse du son est de 1038 pieds par seconde et de 94°,5 dans la supposition d'une vitesse du son de io8o pieds (1). Remarquons enfin, que quand l'air est comprimé par plusieurs atmosphères, comme dans

les machines de compression qui existaient dans les mines de Schemnitz , ( voyez notre lettre sur ce sujet au Cit. de Lamethene , Journal de Physique, pluviôse an 7, page i66), l'air, se dilatant au sortir du robinet, absorbe une telle quantité de chaleur, que la vapeur aqueuse, qu'il tenait en dissolution, se dépose à l'état de glace.

(1) Rail. des Scienc. N.. 63 et N°. 69.

duel de l'air intérieur ; et l'on en conclura

que la même vitesse d'abaissement du mercure, qui a eu lieu dans les deux cas, indique une

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