Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 25]

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sun LES SOURCES DU LOIRET.

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La source A (vol. 1.3 , PL. I.), nommée le

EX TRAIT D' UN Mémoire sur les sources du Loiret. Par le Cit. TRISTAN.

VISITÉES par plusieurs naturalistes ,les sourdécrites. Malgré ces du Loiret ont été amplementelles ne nous pal'intérêt qu'elles présentent , les desraissent pas cependant mériter toutesrivière est données. Cette criptions qu'on en a la beauté des sites plus recommandable par qu'elle vivifie, que par les faits extraordinaires sa naissance. Aussi que l'on a cru observer àbords plus de peintres devrait-elle attirer sur ses de ces derniers que de naturalistes. Beaucoup la visiter, et plusieurs en reanmoins sont venus leurs ouvrages, dans le courant de ont parlé, soit particuliers; mais chasoit dans des Mémoires différente cun d'eux ayant vu d'une manière contradic-, il est résulté de là de nombreusesannées aux tions. Habitant depuis plusieurs sources même du Loiret, j'ai été plus à portée des qu'aucun autre de suivre l'enchaînement être phénomènes , qui jusqu'ici n'avaient pu 'aperçus que partiellement. cet Le dernier Mémoire qui ait été publié surdans objet, est celui donné par le Cit. Héricart, auteur le No. 54 du Journal des Mines.. Son quelques doute de relever me pardonnera sans légères erreurs qu'il aurait corrigées lui-même,

s'il eût vu plus long7tems les lieux qu'il a décrits. La

Bouillon, fournit une assez grande quantité d'eau. J'ai mesuré son courant à la fin de la grande sécheresse de l'an. 9. Je ne me rappelle

pas de l'avoir vu plus bas, et cependant il jetait encore environ, 32 ou 33 mètres cubes d'eau par minute.,. Cette quantité paraîtra sans doute considérable ; mais je crois ne pas m'écarter beaucoup de la vérité. Pour déterminer la rapidité du courant aussi exactement qu'il m'était possibie , je me suis servi d'un flotteur formé

d'une baguette de bois léger, garnie de liège à une extrémité, et de plomb ou de fer à l'autre, de manière qu'il se tenait dans une position verticale. La longueur de ce flotteur était telle, qu'il ne pouvait pas toucher les inégalités du fond , mais qu'il en passait t.ès-près. Dans les basses eaux, lorsqu'on est en ba-

teau sur le Bouillon , on aperçoit distincte-

ment le fond, dont la forme est, à-peu-près celle d'un entonnoir. Il paraît formé d'un sable assez solide, si ce n'est du côté du nord-est, où l'on voit à travers de l'eau un banc de rocher long d'un peu moins de deux mètres , et sous lequel sont placées des ouvertures hautes d'environ trois ou quatre décimètres par lesquelles l'eau arrive. J'avais imaginé qu'en poussant la sonde dans ces ouvertures, il était possible que le conduit souterrain eût une pente assez rapide pour la laisser descendre fort avant, et que c'était peut-être après de semblables essais qu'on avait attribué une si grande profondeur à cette source; cependant mes tentatives ont été infructueuses, et la plus grande profondeur que j'aie obtenue dans les basses eaux n'a été que de trois métres, Yolunze 13.