Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 21]

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TOAIBi:ES DU CIEL.

SUR. PLUSIEURS SUBSTANCES

Examen chimique de la pierre de Sienne, par M. Howard. L'enveloppe extérieure de cette pierre pré-. sente les mêmes caractères que celle des pierres de Bénarés. La pyrite martiale qui y existe n'y forme pas des grouppes aussi sensibles que dans la précédente. On ne peut l'obtenir à part par aucun moyen mécanique. On sépare aisément, à l'aide de l'aimant, le fer attirable qui y est renfermé. Quant aux petits corps globuleux, la quantité qui en a été retirée était trop petite pour être susceptible d'une analyse rigoureuse. La pyrite n'ayant pu être obtenue pure, 15o grains de la masse même de la pierre, dégagés privés autant que du fer attirable par l'aimant' possible de la matière globuleuse, ont donné pour résultat : 7° 34

Silice. Magnésie

52

Fer oxydé.

3

Nickel oxydé

Total

159

On n'a point fait entrer ici le poids du soufre des pyrites irrégulièrement disséminées dans la masse. L'augmentation de poids est due à l'oxydation du fer et du nickel qui a eu lieu dans le cours des opérations.

25

Huit grains et demi de fer attirable pur, traités par l'acide nitrique et par l'ammoniaque, ont donné à-peu-près lin grain de ma-

'fière terreuse insoluble ; l'oxyde de fer précipité par l'ammoniaque pesait huit grains ; liqueur saline offrit de nombreux indices de

la présence du nickel

ce dernier métal se

trouve uni au fer, à-peu-près clans la proportion de deux grains sur six de fer.

Historique de la pierre du Yorkshire. - On montrait à Londres , en 1796, comme une chose extrêmement curieuse, une pierre pesant 56 livres , que l'on disait tombée du ciel. On montrait des certificats authentiques signés de beaucoup de personnes, qui attestaient qu'en effet cette pierre était tombée à trois heures après-midi, le 13 décembre 1795, près de WoldCottage, dans le Yorkshire. Cette pierre avait pénétré douze pouces de terre végétale , et six pouces d'une roche. solide calcair.

Au- moment de la chûte de ces

pierres on entendit un grand nombre d'explo-

sions , semblables. à de forts coups de pistolets;

ce bruit qui fut entendu dans les villages voisins , y fut pris pour des décharges d'artillerie. Dans deux villages, cependant, on ne prit pas le change sur la nature de ces explosions, qui se firent entendre d'une manière plus distincte près de l'habitation deM. Topham, on s'aperçut bien qu'il se passait dans l'atmosphère quelque chose de singulier; plusieurs personnes se rendirent à sa maison, demandant ce qui y était arrivé, ou dans les environs. La pierre que l'on