Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 260]

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1'110PM:ÉTÉS n'ex PLATRE-CIIVItNT:

Avant que d'être mis dans l'eau, et par l'effet de la desssication à l'air libre, le plâtre-ciment raye les mêmes corps que la chaux carbonatée : l'une et l'autre substances sont de la même dureté; niais après 24 heures de séjour dans l'eau, le plâtre-ciment raye. Les vases de plâtre-ciment retiennent l'eau ; des tuyaux de quelques millimètres d'épaisseur, etde 4 ou 5 centimètres de diamètre, ont été reinplis, les uns d'eau douce, les autres d'eau de mer : au bout de quelques jours on les a observés ; la quantité d'eau contenue avait diminué, le poids des tuyaux était augmenté à-peu-près de

celui de l'eau perdue ; la différence doit être attribuée à, l'évaporation. Nous n'avons pas aperçu la phis légère trace d'humidité sur la surface extérieure des tUyaux.

Nous avons soumis à la même expérience un

tuyau fait avec la poudre provenant' du faux' marbre que nous avons décrit ci-dessus. Elle a réussi. Des prismes solides faits de la même matière, nous ont paru très-durs; ils ont résisté

à l'épreuve de la percussion. -Ceux qui avaient séjourné dans l'eau étaient plus durs que ceux qui avaient été exposés à l'air. Les vases dont nous venons de parler, ont l'inconvénient de laisser échapper un peu de chaux, quand ils sont remplis d'eau. La chaux se porte à la surface du liquide, se transforme en carbonate insoluble, et s'attache aux parois des vases : mais ce phénomène ne saurait être de longue durée ; lorsque l'eau aura été renouvelée plusieurs fois , l'effet cessera. Des prismes de plâtre-ciment déj à secs et très, durs , ont été soudés avec la même matière

PROPRIkdS D'UN PLÂTRE-CIMENT

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ils ont séjourné dans l'eau pendant trois jours : il n'y a peut-être pas de force de pression capable de les séparer. Cette expérience est due an Cit. Anselin, de même que celles qui suivent. Il a fait un mélange de recoupes de pierres dures et de plâtre-ciment , il l'a mis aussitôt' dansireau ; après quelques jours, il l'en a retiré: tous les efforts qu'on a pu faire pour en détacher quelques parcelles, ont été absolument inutiles. On l'a brisé enfin par une forte percussion : la cassure en est plane et nette ; les pierres mélangées se sont brisées dans le sens de la 'cassure, et leurs fragmens sont restés a.dhérens aux parties séparées de la masse. Ainsi le plâtre-ciment est dur à l'égal de la pierre, et il y adhère aussi .fortement que les molécules de la pierre adhèrent entre elles : conclusion qui sera confirmée par les faits dont nous allons rendre compte.. Des prismes de pierres tirées des carrières de.

'Wimilles , de Honvault , de Ningle ( ce sont

trois variétés de faux grès ) et de Landrethun, ( celle-ci est bien connue , sous le nom de marbre de stinkal ,) ont été Unies deux à deux avec du plâtre-ciment. Les joints avaient o,"25 de longueur, et e,m15 de largeur. Toutes les pierres ont été exposées à l'air pen dan t trois jours : après ce tems, quelques-unes ont été mises dans l'eau,

où elles ont séjourné pendant trois jours, puis remises à l'air avec les autres. Nous savions que la pierre de Landrethun n'adhérait pas au mortier de Boulogne. Nous l'avons soumise à une expériençe décisive : on pourra-remployer partout où l'on voudra avec le plâtre-ciment. .