Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 182]

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ANNONCES COITCERNAN T les Mines, les Sciences et lesArts

I. Sur les Alliages.

L E Cit. Guyton avait annoncé , il y a 25-ans',

que le fer et l'argent, mis ensemble en parfaite fusion, formaient deux culots séparés et entièrement adhérens par leur surface. Il crut pou-, voir en conclure, contre l'opinion. de Gellert, que ces deux métaux ne s'alliaient pas. Les belles expériences du Cit. Coulomb, sur le magnétisme, ayant fait désirer à ce physicien des métaux que l'on pût garantir exempts de fer, le Cit. Guyton lui proposa l'essai du culot d'argent, dont il paraissait que la nature séparait elle-même le fer. L'argent ne tenait pas, en effet, une. quantité de fer qui pût être rendue sensible par les réactifs chimiques, puisque sa dissolution ne

donna pas un atome de bleu avec le prus.siate de soude. Cependant une portion du

même fragment exerça une action sensible sur le barreau aimanté, et le Cit. Coulomb l'ayant 'soumis à son. appareil magnétique, trouva qu'il tenait un cent trentième de fer. Dès-lors il devenait important d'examiner si le fer ne renfermait pas une certaine quantité

d'argent; et c'est ce qu'a fait le Cit. Guyton

321 SCIENCES ET AnTs. qu'une dureté extraordinaire, et une cassure qui présente sans discontinuité des rudimens

de cristallisation. Le Cit. Guyton a conclu de ces expériences sur l'argent et le fer, ainsi que de celles qu'il a faites sur le fer et le plomb, que l'on ne pouvait plus dire que ces métaux se refusaient à l'alliage, qu'il y avait réellement union dans leur fusion; mais que, par une véritable liquation, la plus grande partie des deux métaux se séparait pendant le refroidissement, en raison de leur pesanteur, ainsi que de leur fusibilité respective, et précisément comme le cuivre et le plomb se séparent dans les grands travaux métallurgiques. (Extrait de la Notice des travaux de l'Institut, troisième trimestre an lo.)

11. Analyse de l'Éthiops minéral et du

Cinabre. Le Cit. Seguin a lu à l'Institut national deux Mémoires sur l'éthiops et le cinabre. Les expériences d'Ont il rend compte tendent à prouver que le cinabre contient 86,33 de -mercure à l'état métallique, et 13,66 de soufre,

Sans aucun atome sensible d'oxygène : ces propertions sont constantes.

L'éthiops est aussi composé des mêmes substances que le cinabre , mais les proportions en'Sont très - variables ; tantôt le soufre. y: est en plus grande quantité que lé mêrciire ; tantôt c'èSt le mercure qui domine, et cependant,

avec son habileté ordinaire. 1i s'est assuré qu'il

dans tous les cas, l'éthiops a la Même apparvnce.

y avait dans le fer un quatre-vingtième ou à-

l'év'aporation de l'eau à une haute

peu-près, d'argent intimément combiné, et

que cette quantité était suffisante pour lui donner des propriétés très - remarquables, t.ellea

teMpérature. Leindenfrost , dans une dissertation ptt7 Iliée en 1756, a annoncé que l'eau perd la 9:1:1;4,,r-