Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 179]

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EssA.r POTAMOGR.APHII,QUE forment une branche de commerce et d'expor-

tation très - considérable. Liège, chef-lieu du département de l'Ourthe , a 5o,000 habitans. Ce département, ,qui réunit le pays de Limbourg, partie de celui de Liège , -et les principautés de Stavelo et Malmédi , sur 42 myriamètres carrés de surface, a une population d'environ 150,700 individus. De Liège à Maestricht , par Wise ( Wich. ), Wisé. nous côtoyons des bancs calcaires coquilliers alternant avec des lits de silex. Cette ville, qui, sur la rive droite de la Meuse, n'a, dans sa statistique', rien de remarquable que ses fortifications', est au passage du terrain secondaire au terrain tertiaire ; le passage est plus sensible, parce que les couches calcaires, abondamment répandues dans tout le pays, y recouvrent entierement le terrain secondaire. La Meuse coule sur le même calcaire coquilc s tria t. lier à Ma.estricht. C'est une ancienne, grande et forte ville sur la rive gauche de la Meuse, qui la sépare de Wise, avec laquelle elle communique par un beau pont. Cette ville, peuplée de 17,960 habitans, est le chef-lieu du départemeut de la Meuse inférieure : située sur la rive .

même de la Mense, elle est dominée par la mon-

taabne et le fort Saint-Pierre, qui en est le Cle-

teau , et n'en est qu'à 5 kilomètres. Au côté droit de cette montagne, celui opposé à l'ouest est un escarpement rapide, découpé en plusieurs par, tics, et formant des sinuosités analogues à celles que produirait un. courant qui rencontrerait sur ses bords des obstacles qui s'opposeraient à sa

marche. Ce courant soit de mer, soit d'eau douce, a existé autrefois dans cette ligne, et V

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SUR LA MEUSE, etc.

a excavé la -vallée profonde qui est à droite, et qui est arrosée par le Jaar. La partie gauche de cette montagne, ou le côté qui regarde le levant, offre un escarpement élevé sur la rive gauche de la Mense, qui en baigne le pied. Cet escarpement est taillé à pic, et composé de couches horizontales d'un sable fin, blanc et un peu crayeux, qui alternent avec des couches également horizontales de silex noirs mamelonés et comme branchus, dont quelques-uns ont appartenu autrefois à des madrépores passés à l'état siliceux, mais dont l'extérieur offre encore quelques traces d'organisation régulière. On y trouve également du bois et des coquilles à l'état siliceux. Cette circonstance est d'autant plus digne d'attention, que l'autre face de la montagne renferme en général des madrépores et des coquilles entièrement calcaires et de la plus parfaite conservation, au point qu'on en trouve quelques-unes qui ont encore. leurs couleurs naturelles. Tout le plateau de la montagne est couvert d'une couche de galets arrondis ou ovales, de 8 mètres 5 déc. d'épaisseur. Ces caillous , de toute grosseur, sont d'un quartz grenu, opaque, tantôt grisâtre, tantôt d'un blanc plus ou moins terne, et quelquefois couvert d'oxyde de fer. On y trouve aussi quelques jaspes grossiers, rougeâtres, ou d'un violet obscur : sous cette

couche en est une de 7 mètres, d'un sable quartzeux, friable, d'un jaune ocreux très-vif, posé

sur un autre banc de sable quartzeux de

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mètres, mais verdâtre. Ce banc est directement

porté par la partie solide et pierreuse de la

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