Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 98]

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SCIENCES ET ART s. de la poterie, désirent néanmoins acquérir deg 162

idées justes sur les ustensiles dont ils font un usage journalier, l'Auteur a cru devoir considérer les ouvrages en terres cuites, non sous le, rapport de la fabrication , m.g.i.$ sous celui de la consommation. Il a divisé son Mémoire en deux parties Dans la première, il expose succinctement les principes d'après lesquels on doit juger les terres cuites en général.

Dans la seconde, il passe en revue leurs produits les plus usités, et il a soin de fire, pour chacun d'eux, l'application des principes établis dans la partie précédente. L'article consacré aux h-yg,iocérames , mérite

de fixer toute l'attention du public ; nous sommes persuadés qu'il ne sera pas lu avec le moins d'intérêt. Les hygiocérames, dit l'Auteur, ne sont pas précisément des porcelaines, ce ne sont pas de simples grès, encore moins des faïences quel.conques ; on ne peut les confondre avec aucun genre exécuté jusqu'à ce jour ; ce qui les distingue , ajoute le Cit. Fourmy, , des autres poteries connues, c'est qu'ils .offrent un ensemble de bonnes qualités , qui n'avaient encore pu s'obtenir que séparées. Nous n'avions aucune poterie qui fût tout-à-la-fois salubre (i) , capable de supporter les passages subits du chaud

au froid, et à bon marche.

El) Les terres anglaises et les poteries analogues, sont des espèces plus ou moins dangereuses, à raison de la composition de leur couverte.

SCIENCES ET ARTS.

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II. Sur la reexion de la chaleur obscure. On connaît l'expérience rapportée dans l'essai

sur le feu, du Cit. Pictet, pour prouver la réflexibilité de la chaleur obscure : elle consiste

à disposer vis-à-vis l'un de l'autre deux miroirs

métalliques concaves : on place au foyer de l'un un boulet chaud, mais non lumineux ; au foyer de l'autre , un thermomètre d'air trèssensible , et l'on voit bientôt celui-ci monter d'une manière rapide. Le même physicien vient de publier quelques expériences nouvelles sur le même sujet. Ayant employé une bougie allumée au lieu

d'un boulet chaud, il a placé entre les deux

foyers un plan de verre blanc transparent trèsmince , et qui n'interceptait la lumière que d'une manière insensible : le thermomètre qui indiquait la transmission de la chaleur s'est à l'instant arrêté. On plaça les deux miroirs à 23 mètres de distance l'un de l'autre, pour déterminer si le tems de la propagation de la chaleur rayonnante d'un foyer a l'autre serait appréciable. On suspendit à l'un d'eux un boulet chaud, mais non lumineux, devant lequel on mit un écran : à l'ins-

tant où on enleva cet obstacle , la liqueur

du thermomètre, qui auparavant était stationnaire , se mit en mouvement sans qu'il fût possible d'apercevoir un intervalle sensible entre cette suppression et les effets de la chaleur transmise. Le Cit. Pictet rapporte cette expérience dans