Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 39]

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P11.1PARATI0N DES MINERAIS.' L'inférieur. est incliné en sens contraire de 3o0; Ses trous n'ont qu'une ligne. L'angle g-fie font les cribles entre eux est donc de '5.0. Ils sont mis en mouvement par une des deux roues dentées que porte l'arbre du bocard , d'une manière 52

§. xtv.

Manipulation.

à peu- près semblable à celle qu'on emploie pour la 'trémie des machines. Elle est bien simple. Le bocardier, muni d'une

simple pelle de fer, entretient toujours , sous les pilons , une certaine quantité de minerais lorsqu'ils donnent trop de poussière, il les ar-

rose un peu ; et lorsqu'ils sont suffisamment pilés , à l'aide de sa pelle , il les jette sur le cri-. hie supérieur; ce qui passe par ses trous , tombe sur l'inférieur. Les grains qui ne passent pas à travers les cribles, sont repassés sous les pilons : mais ce qui tombe dessous, au fond de la caisse, est porté dans la chambre où l'on garde les minerais , et il -y est mis au tas qui convient à la classe à laquelle il appartient. Le travail est fait par un bocardier, , qui a avec lui un garçon qui charrie les minerais : il

reçoit 5 francs par semaine ,et le garçon 3 francs. Dans 24 heures le bocard prépare de 45 à 5o quintaux de Minerais, suivant qu'ils sont plus ou moins durs. Par exemple, lorsque les mine-

rais contiennent beaucoup de galène, le travail va plus vite que lorsqu'ils contiennent beaucoup de quartz, de pyrites, et sur-tout de cette gan-

gue ferrugineuse et tenace dont nous avons parlé. Le bocard ne va guère que pendant le jour ; la quantité de minerais que livrent les bancs .de triage , n'étant pas ordinairement assez considérable pour qu'on le fasse aller jour

et nuit.

EN SAXE.

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La plaque sur laquelle se fait le bocarda.ge dure environ deux ans. Les têtes de fer dont les pilons sont armés, sont totalement usées au bout de deux ou deux mois et demi. Les pilons mêmes

  • .ont besoin d'être rechanges après six ou'huit

mois de service, tandis que dans les bocards des laveries ( nass - poch - ,werk , hocard à eau) ils servent souvent plus de deuix ans , et les têtes de fer plus de six mois ; l'eau qui, est dans les auges y rend le bocardage plus facile , et empê-

che la poussière qui, étant inévitable, quand au bocard à sec, s'attache aux pilons, et aug-

mente 'considérablement les frottemens , cause de leur ruine. Un bocard dure de dix à quinze ans.

ART. V. Des &misons aux jimderies.

Les minerais après avoir été bocardés sont, ainsi que nous venons de le dire ,. portés dans une chambre, où chaque classe forme un tas séparé. On remue et mêle bien exactement toutes les parties d'un même tas, afin que le contenu en soit partout .uniforme. Cela fait, on en prend un échantillon que l'on envoie à Freyberg , à l'essayeur des mines (heigguardein (1)) qui le soumet à l'essai. Le chef de la mine connaissant ainsi le contenu de chaque tas , peut procéder à 4. composition de l'alliage qui lui .(1) Outre les essayeurs des fonderies, il y a à Freyberg un essayeur des mines , qui doit faire un essai de tous échantillons qui lui soin envoyés :on le paie à raison 8 centimes et demi par essai.

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