Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 35]

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EN SAXE.

P n PAR ATIOX !)S MtNER AIS 44 stérile et les pierres à hocarder,, et puis ils partagent en deux classes ,-médiocre et moindre: trouvent un morceau bon , ou contenant du minerai de cuivre en masse, il est mis à part. Ces trois bancs de triage étant construits de la même manière, et le travail s'y faisant d'après les mêmes principes, nous allons nous arrêter uniquement sur le dernier. La salle dans laquelle il se trouve a 9 toises

de long, 5 de large et 2 de haut. Sur un des longs côtés. est le banc de triage, sur l'autre sont lés trois cuves de lavage, dont nous par-

lerons dans la seconde section : sur un des côtés

courts est une table destinée à une espèce de triage dont nous traiterons au même endroit au milieu on voit la machine destinée à laver les menus-débris, un pole , et divers compartimen.s en bois destinés a mettre diverses espèces

de minerais. constni,

Voici comment on construit le- banc de

li'mduba"c triage ( proprement dit ). A 3 pieds et demi du ele tria«e. mur, et à 2 pieds au-dessus du sol, on a 'fixé sur des -piliers une poutre de 46pieds de long, et de 6 à 8 pouces d'équarissage. Sur le sol et a 2 pieds

du mur, on place une semblable poutre : l'intervalle qu'elles laissent entre elles est fermé par une cloison de planches : entre la cloison et le mur on met de la terre glaise que l'on bat et dame fortement, et qui s'élève jusqu'au niveau de la poutre supérieure (2 pieds au-dessus

..du sol ). Cela fait, on divise cette espèce de flanc en petites cases de no pouces de large ; chacune de ces. cases est fermée et séparée de la voisine par une planche de 3 pieds et demi de

45 long, i pied de large, et qui est posée de champ. 3 pouces au-delà de la pouDans chaque case' tre , on enfonce à. moitié, dans la glaise , une plaque de fer fondu ayant io p. de long, 8 p. de large, et de 4 à 5 d'épaisseur. Entre les plaques et le mur , le banc est recouvert de planches..

A 8 p. de distance de la poutre supérieure,

on en place une semblable a la même hauteur, et soutenue également sur des piliers ; c'est sur cette poutre que les trieurs sont assis ou plutôt adossés lorsqu'ils travaillent : 8p. au-dessous on cloue suries piliers des liteaux, qui servent d'étrier aux enfans , pour se rendre à leur place.

Leur unique outil est un marteau du poids de deux à trois livres, dont une extrémité présente une tête, et l'autre un tranchant mousse, si l'on peut s'exprimer ainsi. Ils se servent encore, pour charrier et contenir leur minerai, de paniers faits avec de petites lattes de sapin entrelacées, et de seaux de bois : un seau a une, capacité double d'un panier, et trois équiva-

lent à peu-près à un pied cube.

Avant de se mettre à l'ouvrage, le trieur place

deux ou trois paniers contre le mur, au fond de sa case ; ils sont destinés aux minerais triés ,

classes les plus ordinaires (galène riche , médiocre, moindre); quelques autres paniers ou seaux, sont accrochés à des clous fixés dans le mur ; ils servent peur les classes moins ordinaires. Derrière son siège il accroche également un seau pour y mettre les pierres à bocarder,,

et il place par terre, entre ses jambes, un panier où il. jette les pierres stériles. Puis il va au tas de pierres à trier (scheide gange), qui est sur le sol de la salle, il en prend une petite

Manipulation.