Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 28]

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PRPARATION DES MINERAIS Aussi peut-on dire que telle qu'elle est aujourd'hui pratiquée à Freyberg, elle laisse bien peu 30

de chose à désirer, et qu'elle peut servir de modèle à tous les établissemens de ce genre. Je crois n'en pouvoir donner une meilleure idée , qu'en la décrivant telle qu'elle est mise en pratique à Beschert-Gliick : la grandeur des. moyens (i) de cette mine lui a permis d'adopter toutes les améliorations qui ont été successivement proposées. C'est en outre dans ses laveries

qu'ont été faites un grand nombre des expériences sur les diverses manières de travailler les minerais : nous rendrons compte dans la troisième section de ce Mémoire, d'une partie des résultats qu'on en a tirés. Faisons auparavant connaître la nature des minerais qu'on travaille dans cette mine : nous ne pouvons bien

F

4.V. !Des mi-

nerais de

BeschertGliiek.

le faire qu'en donnant une courte description de leurs gîtes. Ces minerais sont exploités sur plusieurs fiions, connus sous les noms de Beschert-Gliick stehende , Nezz-hohe-Birke stehende , Clenzentzer stehende , stern stehende , Bestandigkeiter morgengang. Sans nous engager ici dans le détail des particularités que présentent ces filons, ainsi que sans vouloir dé-

cider, soit juridiquement, soit géognostique-

ment, si ce sont des filons réellemerzt différens , t, si ce ne sont qu.e les continuations ou les

branches d'un même ( ou de deux ) filon , au-

quel on a donné différens noms dans les diverses (i) Ses revenus se montent à près d'un demi-million de fraucs ; elle entretient 800 ouvriers ; elle est située à trois quarts de lieue au sud-ouest de la ville de Freyberg.

EN SA/E. parties de son étendue ; nous n'aurons égard qu'à la nature de leur masse : et à cet effet nous pouvons nous arrêter sur deux filons principaux , le Neu-hohe-birke , dont le Bescher-

gliick pourrait bien n'être qu'une branche ; et Te Neu-gliick-stern, dont le Clementzer n'est,

suivant moi, que la continuation. Quant au Bestandig-keiter,, il n'est exploité que dans une très-petite étendue, et sa masse a beaucoup d'analogie avec celle du Neu-gliiek-stern. Le Neu-hohe-birke se dirige -vers if: heure de la boussole du mineur (N. N. E. à compter du méridien magnétique ) ; son inclinaison va-

rie entre 33° et 450 vers l'ouest ( ce filon est peut-être le plus incliné de tous ceux du dis-

trict de Freyberp-, ) ; sa puissance est de deux à trois pieds, tantôt plus, tantôt moins. C'est sur ce filon que sont les deux plus grands puits de la mine : il est exploité jusqu'à une profondeur

de 230 toises, et sur une longueur d'environ

400 toises. La masse qui lui paraît propre, consiste en quartz passant souvent au hornstein. , très-fendillé et mêlé de beaucoup de limon argileux; il contient en outre beaucoup de fragmens de gneiss : danss cette gangue se trouve de la blende et de la galène riche en argent, quelquefois en masses, mais plus souvent disséminées , des pyrites martiales et cuivreuses, et plus rarement dufahlerz. A ce filon il se joint un grand nombre de petits filons ou veines verticales , qui , portant avec elles des minerais d'argent dans du spath brunissant , du spath calcaire , l'enrichissent. Dans quelques endroits il consite en un hornstein très-ferrugineux qui passe à l',Eisenkiesel, la ruine de fer rouge,