Journal des Mines (1801-02, volume 11) [Image 225]

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rESANTE1111 SCiFIQUE DE LA HOUILLE

du consommateur ; mais les expériences des cite-yens Duhamel et Blavier ont dû se borner à chacune des houilles que le Conseil s'est empressé de mettre à leur disposition, et qui lui ont été adressées directement par les exploitans des mines du Creusot, de St-Etienne de la Taupe, de la Barthe , de la Com-belle et de Decise. Voici comment ils sont parvenu à reconnaître la pesanteur spécifique.

Après avoir ramené par le tamisage les différentes houilles précitées à la grosseur uniforme d'un pois ou d'une fève, et en avoir soustrait soigneusement toutes les particules

terreuses ou schisteuses , les commissaires ont rempli à ras un décalitre de chacune d'elles, ayant soin de la choisir dans le plus grand degré possible de sécheresse, et de la verser sans secousse, et à l'instar des marchands qui la mesurent sur le terrain ou dans leurs bateaux ; le

poids de ce décalitre étant déterminé, on a

arrosé Successivement la houille sèche contenue dans-ce'vase, qui ne doit être ni remué ni dépla-

soit cé,, et l'on a continué jusqu'à ce que l'eau mouil-

venu nager à la surface : la houille ainsi lée àété pesée de nouveau, et la différence de poids a dû indiquer la pésanteur spécifique cherchée , puisque ce combustible est imperméable. à l'eau, qui remplit seulement les vuides que laissent entre eux les grains de la houille concassée en se réunissant sous un angle plus ou moins obtus. Quant à l'accrétion de poids due à l'humectation , il a suffi de décanter le liquide surabondant, et la différence des deux pesées a aussi exprimé ce second résultat.

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Enfin on a mouillé successivement et dans diverses proportions chaque espèce de houille, on a laissé égoutter pendant un quart-d'heure toute l'eau superflue, et en comparant le volume de la matière sèche avec celui qu'elle occupait dans les différens degrés d'humectation , on est parvenu à reconnaître l'augmentation ou la diminution progressive, en se servant pour cela d'un fil placé exactement de niveau à la surface du vase. Le tableau joint au rapport des commissaires présente la série des expériences comparatives, en indiquant pour chaque hectolitre des houilles désignées plus haut le poids de ce combustible dans son tat de sécheresse, celui de l'eau introduite pour qu'on puisse le considérer comme solide, l'accrétion de poids de la houille , l'augmentation de son volume provenant d'une humectation plus ou moins considérable,

le nombre des parties de houille solide dans cent parties de houille sèche, et enfin la pesanteur spécifique de cette dernière. Il suit du travail des citoyens Duhamel et

Blavier : 10. que l'accrétion de poids est toujours

en raison directe de la quantité d'eau ajoutée, qui augmente elle-même suivant le degré de trituration de la houille, et en raison inverse de la pesanteur spécifique de ce combustible. 20. Que celle-ci est aussi en raison inverse du poids du liquide que la houille sèche retient après la décantation. 3.. Que l'augmentation du volume est d'autant plus sensible que l'on a produit une plus grande hurnectation , et qu'il

existe au moins un terme où l'eau ajoutée n'occasionne aucun changement, mais au-delà