Journal des Mines (1801-02, volume 11) [Image 208]

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cette mine est très -anciennement connue. On dit que c'est de ce cuivre que ,le roi de Corse Théodore fit battre quelque monnaie , à la sollicitation de feu Tronçon du Coudrai , o ffi-

cier d'artillerie. On fit venir de France des mineurs pour l'exploiter : Jensann.e , actuelle-

ment à Villefôrt , en dirigea les travaux. On Saura par lui, ou dans les dépôts des papiers de

la Corse, quel a été le succès de cette entreprise. J'ai su seulement qu'elle n'a pas eu une longue durée. Tien. de Corse.

Je n'ai pas été sur les lieux où se trouve la bstance , nommée par les Italiens verde di Corsica ; elle serait très - précieuse pour un monument marquant. J'ai vu son emploi en grand à Florence, où on en faisait le plus grand cas, quoique d'ailleurs les belles pierres y soient communes.

Forêts. Il y avait un établissement des eaux et forêts en Corse ; on pourra connaître leur état actuel et leurs anciennes exploitations, dans les bureaux

de la Corse. En rentrant en France par Toulon, j'appris qu'on estimait beaucoup les matières provenant de la Corse. Le cit. Arkenrock , ancien apothicaire-major

des hôpitaux actuellement établis à Calvi, a

SUR LB M1110TRE 1,11.CDENT. 38t exploité avec profit dans le Niolo les débris, souches, racines et arbres pourris des conifères dont il a tiré le goudron.

Cotons, cannes, vins, grains. Les essais sur le coton et les cannes à sucre oe sont faits depuis mon départ de la Corse. J'y ai vu cultiver du riz de montagne , venant , je crois , de la Chine , qui n'avait pas besoin d'être submergé pour parvenir à sa maturité : cet essai avait été fait et reussissait auprès de Bastia, dans un bien appartenant aux cidevant Jésuites. Il paraît que depuis que j'ai quitté la Corse,

on y fait mieux le vin. Je dirai à 'ce sujet qu'ayant découvert du vieux vin cuit du CapCorse , je l'envoyai au ministre Choiseuil , il le fit boire à sa table à une nombreuse compagnie , il passa pour être un excellent vin d'Espagne. J'avais proposé que le Gouvernement fit un dépôt de grains au Cap-Corse, afin de dis-

penser les habitans de porter à Livourne leur vin en échange , que la nécessité forçait d'y vendre à très-bas prix : les habitans et le Gou-vernement auraient gagné à cet arrangement. .111-ziriers.

Je n'avais pas.peu contribué à faire faire des plantations de mûriers qui avaient fort bien réus-