Journal des Mines (1801-02, volume 11) [Image 167]

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PHOSPHATE NATIF DE FER; en refroidissanti, si l'acide employé était concentré. Ces cristaux sont d'un vert jaunâtre, leur saveur est piquante et attramentaire ; ils attirent l'humidité de l'air. 296

La dissolution mêlée avec dix fois son volume

d'alkool , se trouble et laisse déposer une matière .blanche lloponeuse , insoluble dans l'eau et saveur :-i44. )144 parties de mine dis.' soute ont produit 7o parties environ de ce précipité. Quelques gouttes d'ammoniaque séparent de la dissolution 'Urie matière blanche qui paraît-être de la même nature ; une excès de cet alkali l fait devenir jaune. Le précipité blanc, formé par Palk_ool , se dissout dans l'acide muriatique et lui communique une couleur citrine ; quand l'acide n'est pas en trop grande quantité, l'eau trouble cette dissolution et une partie de la matière se précipite. Le prusSiate de Pénasse y forMe un bleu de Prusse pâle', qui ne s'avive point à l'air, mais qui se fonce légèrement par les acides. Le même précipité blanc, traité par l'ammoniaque , prend Une couleur jaune et ensuite

rouge; la liqueur se colore de même, ce qui indiqué Une dissolution ; cette liqueur se prend en gelée par l'évaporation ; elle a l'apparence de sang figé. ,L'eau distilée, employée à lessiver, cette matière ,, forme avec l'eau de çhaux un précipité abondant.

PHOSPHATE NATIF DE PER;(

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Enfin; ce précipité blanc se fond avec la plus grande facilité au chalumeau en un glo-

bule, dont la surface a l'aspect métallique, et l'intérieur une couleur noire ; sa cassure est vitreuse. Ces expériences préliminaires ayant fait soup-

çonner au Cit. Vauquelin que le fer dont le prussiate de potasse avait fait connaître la présence, était uni dans ce minéral à un acide, il

en traita loo grains dans un creuset d'argent aved un poids égal de potasse caustique ; le résidu lavé avec de l'eau distilée , laissa une matière insoluble qui, séchée au rouge, avait un poids plus considérable que la mine employée. Les eaux de lavage lui donnèrent, par l'évaporation, un sel avec un excès d'alkali , qu'il satura d'acide nitrique. L'eau de chaux forma dans la liqueur un précipité abondant qu'il reconnut pour du phosphate de chaux ; en le décomposant par l'acide sulphurique , et en traitant le résidu de la liqueur évaporée et combinée avec l'ammoniaque et du noir de fumée , il obtint des traces non équivoques de phosphore. La quantité de phosphate de chaux

obtenue, indiquait 27 pour loo d'acide phosphorique dans le minéral. Il restait à expliquer pourquoi la partie insoluble pesait plus que la mine employée. En la dissolvan t par l'acide muriatique , il se