Journal des Mines (1800-01, volume 10) [Image 239]

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En effet, que des productions étrangères le viennent à se répandre avec profusion dans auquel prix inférieur à celui commerce .à un le livrer, les établissemens nationaux peuvent ceux-ci sera qui s'ensuivra pour le premier effet produits, et bientôt après,. l'engorgement des si les mêmes versemens continuent, l'inactivité, l'abandon total et la ruine de ces établissemens. Alors le numéraire sera constamment porté audehors pour ces objets, l'étranger deviendra le maître de leur valeur, les bras qui étaient alimentés par ces travaux languiront dans l'inaction et la misère, la force et la puissance de proportion l'état diminueront dans la mêmeplus se mainpopulation, et il ne pourra que sa nécessaire à son exiStence tenir dans l'équilibre politique. Ces avantages apparens , ces jouissances fugitives produites par le bas prix des objets étrangers, et par leur importation permise inconsidérément , peuvent donc amener la décadence des empires et préparer leur dissolution. Mais des mesures sagement prescrites, et qui étranne permettent l'introduction des matières relativeconditions combinées gères qu'à des ment aux besoins intérieurs et aux effets utiles de cette introduction, deviennent au contraire de nouvelles causes d'activité et de prospérité. Ainsi l'importation des matières minérales étrangères, qui manquent à nos besoins, peut être favorisée , elle doit l'être d'autant plus qu'elle est l'occasion d'échanges avantageux.des Mais l'entrée des matières premières ou objets fabriqués que nous possédons , doit être chargée de taxes plus ou moins fortes, en rai-

SUR LA LÉGISLATION DES MINES.

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son du plus ou moins grand préjudice de leur introduction. La fixation de ces taxes est susceptible de varier suivant les diverses localités et d'après les Circonstances qui leur sont particulières.

On sent qu'il est utile aussi de ménager la concurrence, sur-tout des matières premières étrangères, de façon à maintenir les nôtres à un taux raisonnable, et afin de réprimer la cu-

pidité qui voudrait les porter à un trop haut prix. Enfin il serait digne d'une administration sage d'appliquer les produits des taxes ainsi imposées

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à dés encouragemens , dirigés de manière à multiplier nos ressources nationales et à diminuer nos besoins à l'égard des importations. Je n'entreprendrai pas de faire connaître ici les substances minérales métalliques, dont l'introduction peut être soumise à des taxes , ou celles qui ne devraient pas l'être. Ces développemens , qui d'ailleurs seraient ici trop longs, doivent être réservés à la connaissance du g-ouvernement.

Iv.

De l'instruction relative à l'exploitation des nzines.

Je terminerai ce mémoire en réclamant du gouvernement l'exécution de la mesure la plus

essentielle et la plus importante de l'administration des mines en France, établissement d'une ou de plusieurs écoles-pratiques. Sans école-pratique tous nos efforts, tous les soins et toutes les dépenses du gouvernement ne produiront que des résultats incomplets ; le véritable but ne sera pas atteint ; nous écrirons N nn