Journal des Mines (1800-01, volume 10) [Image 129]

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ANALYSE -jDE L'ANTIMOINE ,OjrIDL

d'oxide d'antimoine que l'on -a rassemblé sur un filtre ; on a alors ajouté un peu de potasse à la même dissolution, ce qui v a encore occasionné un précipité abondant d'oxide d'antimoine qui a été rassemblé et séché : son poids s'est trouvé de 86 parties. La liqueur séparée de cet oxide fut entièrement saturée de 1)ô-tasse, ce qui y produisit un précipité brunâtre, qui étant séché, pesa 3 parties, et qui consistait en oxide d'antimoine ét en oxide de fer la liqueur éprouvée ne contenait plus rien. .5. ", ctnentonc loo parties de cet oxide contien -

8

Silice Oxide d'antimoine

86

Oxide d'antimoine mêlé d'oxide de fer Perte

3

97. 3.

Pour s'assurer si cet oxide d'antimoine con-

tenait de l'acide muriatique , on én'a fait bouillir oo parties avec une dissolution de potasse très-

, pure ; après une demi-heure a filtré, la liqueur séparée de l'oxide fut saturée avec:de l'acide nitrique pur, et ensuite mêlée avec du nitrate d'argent ; mais il ne se fit pas

le moindre précipité, et la liqueur resta parfaitement claire, d'où l'on a conclu qu'il n'y avait pas d'acide muriatique,

EX T R AIT D'uNE note sur une conversion très-prompte d'un minéral d'argent muriaté en argent naparte le seul contact de quelques morceaux

e fer ou de zinc, lue à la séance de l'Institut national en pluviôse an 8. Par le Cit. GILLET -LAIJAIONT, associé.

LsC.en Champeaux, ingénieur des mines, me

montra, il y a quelcue tems , un très beau 'morceau de minerai n'argent muriaté du Pé-

rou, recouvert d'un côté d'argent natif, disposé en lamelles brillantes ; il me dit que la personne

qui le lui avait donné, l'avait assuré que ce morceau ne contenait aucune partie d'argent natif lorsqu'il le mit dans une boîte avec d'autres minéraux et des flèches empoisonnées , venant aussi du Pérou, et que 'huit à neuf ans après, en ouvrant la boîte, ilr fut fort étonné de trouver le fer d'une des flèches, oxidé , rompu, et le morceau d'argent rnuriaté , partie recouvert d'argent natif. Le C.en Champeaux expliquait dès lors la

'possibilité de cette conversion présumée, par la présence du fer qui avait décomposé le muriate d'argent, en ctésoxig,énant l'argent et en 's'emparant de l'acide muriaticpie (1). (1) Le Cit. Sage avait déjà observé un phénomène analo-

gue , qu'il a consigné dans ses Elénzens de minéralogie, imprimés en 1777 , où il annonce , T. II, p. 305 , que si l'ou se sert d'un mortier de fer pour diviser la mine d'ar-