Journal des Mines (1800-01, volume 10) [Image 46]

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,CUIVRE ARSENIATE. est verte et non bleue, comme celle du cuivre

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pur dans cet acide ; 'lorsqu'on évapore doucement cette dissolution, la matière se précipite avec toutes ses propriétés, ce qui prouve que l'acide nitrique ne décompose pas ce sel cuivreux. Traité par l'ébullition dans la soude caustique, il n'y a aueune décomposition, la substance prend seulement une couleur brunâtre. Fondue dans un creuset de platine, avec deux fois son poids du même alkali concret, pendant un quartd'heure , puis dissout-dans l'eau, obtient une poudre qui, séchée, a diminué de

poids, et se réduit au chalumeau sans se boursouffler et sans répandre de vapeurs arsenicales.

La liqueur filtrée, saturée avec l'acide nitrique, et évaporée à un tiers, a été soumise aux essais suivanS.

1.er Mise avec de l'eau de chaux, elle -y a formé un nuage blanc abondant qui s'est bientôt réduit en flocons ; il n'est pas présumable que ce précipité soit dû à l'acide carbonique de la soude, car la liqueur contenait un peud'acide nitrique en excès. 2e Une autre partie de cette liqueur, dans

laquelle on a mis un peu d'h-ydro-sulfure de potasse, n'a fourni qu'un léger précipité, dent le poids était inappréciable à la balance, et qui, mis

sur les charbons allumés, ne répandait point l'odeur de l'arsenic. Il suit de là que les h-ydro-sulfures ne précipitent point l'acide arsenique lorsqu'il est combiné à un alkali. 3e Une troisième portion de cette liqueur mêlée avec l'acide sulfurique et mise en contact

C IT IVR E ARSENIAT. 56i avec une lame de fer, a bientôt laissé déposer une poudre qui avait toutes les propriétés de l'arsenic métallique. Ces expériences ayant convaincu que cette

mine était de l'arseniate de cuivre, on a procédé à l'analyse. Il restait 46 centig,rames que l'on a fait fondre avec trois fois son poids de potasse caustique et sèche ; au bout d'un quart-d'heure

on a délayé la matière dans l'eau, on a filtré là liqueur alkaline le résidu lavé et séché avait une couleur noirâtre, et ne pesait plus que 30 centigrammes, ce qui donne 1.6 de diminution. On a mêlé à la liqueur alkaline un peu d'acide-. nitrique pour saturer l'excès de potasse qu'elle contenait, on l'a soumis à l'évaporation spontanée pour obtenir l'arseniate de potasse isolé du nitrate de potasse, mais cette précaution a été inutile, ces deux sels ont cristallisé confusément ensemble, etchaque cristal, mis sur un

charbon allumé, fusait et répandait en même tems l'odeur de 'l'arsenic en conséquence, on a redissous ces deux sels dans l'eau, on a précipité par le nitrate de mercure , il s'est formé un dépôt blanc-grisâtre qui, lavé et séché, a été mis dans une petite cornue de verre. Par la distillation on a obtenu dans le récipient du mercure coulant , et l'acide arsenical est resté au fond de la _ cornue sons la forme de verre. Les 3o centigrammes de résidu, dont il a été parlé plus haut, ont été dissous dans l'acide sulfitrique étendu d'eau, le melange s'est échauffé et pris en masse. On a fait évaporer la

Combinaison jusqu'à siccité pour en chasser l'ex-

cès d'acide, et on a redissous la matière dans l'eau chaude. Cette dissolution a fourni par le