Journal des Mines (1800-01, volume 10) [Image 30]

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528 EXPÉRIENCES SUR LA FORMATION, etc.

débouché la bouteille, l'air atmosphérique y est entré avec violence. La terre qui s'étoit suroxigrenée n'a pu être dissoute qu'après avoir été traitée par l'alkali et précipitée par l'acide acétique. DEUXIÈME EXPÉRIENCE.

J'ai broyé 1 once

de terre à porcelaine, nouvellement tirée de la mine, et je l'ai mise sous une cloche de verre. Dans les 15 premiers jours, cette terre a absorbé

15 pouces cubes de gas oxigène ; clans les 15 j ours

smvans 13 pouces : au bout de go jours l'absorption ayant cessé elle s'étoit emparée de 68 pouces d'air. Quoique l'alumine soit la partie principale de la terre a porcelaine, il n'a été possible de la dissoudre qu'après t'avoir traitée par l'alkali

caustique (i).

vendémiaire (i) Cet extrait est tiré d'une lettre écrite en qui réside à Duhamel, par M. Eslinger, , an IX, au C.en de entièrement livré à l'étude Freyberg en Saxe, où il est l'art des mines. >"

PRÉCIS HISTORIQUE DE la découverte cl?

Urane oxidé en France, et position de cette substance,

Par le C.e. CHAMPEAUX ingénieur des mines.

Tirs indices qui nous guident dans la recherche des substances minérales sont de deux espèces , ou ils sont fondés sur des analogies, sont le fruit de l'observation et de l'expérienceet ou ils reposent sur des traditions populaires, et acquièrent alors d'autant plus de vraisemblance, que ces traditions coïncident mieux entre elles. Quelquefois elles sont si précises , que s'il est encore permis à un esprit sage de douter, il ne doit pas au moins les négliger et doit au contraire déterminer surentièrement, les lieux le degré de confiance qu'elles méritent. J'avoue que c'est par des indices de cette dernière espèce que j'ai été guidé dans la recherche ,de la substance dont il va être question. Le concours des circonstances favorables était si frappant, les faits et les rapports paraissaient une conséquence si immédiate les uns des autres, que long-tems avant ma découverte, l'existence de l'urane oxidé, aux environs d'Autun, me paraissait démontrée. Je me proposais même dèslors de communiquer au public tout ce que je savais à ce sujet, dans l'esp' oir que quelque naturaliste plus heureux parviendrait à trouver ce que j'avais cherché vainement. Il nie semblait

que toute personne non prévenue ne pouvait