Journal des Mines (1798-99, volume 9) [Image 200]

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SUR -LA CLASSIFICATION des débris isolés ou combinés des deux premiers 392

renferme celles qui n'ont ni leur agrégation , ni leur combinaison primitive, qu'elles soient ou non volcaniques ; telles sont les cendres volcaniques les sables micacés. Cette division était connue de tous les géologistes : ainsi ce n'est pas une nouvelle classification qu'a proposée M. Nose. Ce savant a divisé son premier ordre en deux classes : 1.° substances non volcaniques ; 2.° substances évidemment volcaniques. On aurait pu croire d'abord qu'il n'y avait entre M. Nase et le Dolornieu qu'une dispute de mots : mais il parait

certain que le premier désigne sous le nom de substances non volcaniques celles qui n'ont point subi

l'action du feu, et qu'il ne veut point convenir d'un fait dont il est pourtant facile de s'assurer , savoir, que des substances peuvent éprouver l'action de cet agent sans aucune altération sensible ; car c'est à ce seul phénomène que se 'rapporte toute la discussion qui existe entre ces deux géologistes. M. Nose veut toujours voir des signes de l'action des feux souterrains : mais il a dû trouver sur le même échantillon des substances altérées et des substances non altérées par le feu ; et si on lui eût présenté seule et séparée la seconde substance, certainement il l'eût mise au rang des substances non volcaniques.

Examinons d'abord sa première classe. Jrc Classe : Substances non volcaniques.

L'auteur établit une subdivision en deux sections , fondée sur la contexture et qui , par conséquent , ne peut pas être une classification bien rigoureuse des roches, puisque le même morceau a souvent deux contextures différentes ,.qu'un

DES PRODUITS VOLCANIQUES.

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ichantillon se trouve quelquefois granitique et porphyritique. Quoi qu'il en soit, M. Nase a doric divisé les roches qu'il appelle non volcaniques , en celles composées de parties enveloppées d'une subi-

tance dominante qui les empâte, et en celles dont aucune des parties ne semble envelopper l'autre., et, pour expliquer M. Mose- , en celles dont toutes les parties jouent le même rôle dans l'agrégation commune. Les premières répondent à celtes que le C. Dolomieu modifie jar les noms de porphyritique et d'amigdaldiele, &c. , et les secondes présentent l'enlacement et la contexture des roches granitiques, où chaque substance est fonction l'une La première section a trois genres de l'autre.

qui portent le nom des trois substances qui y

dominent , et en forment la partie essentielle. Ces genres sont appelés argileux, basaltique ou à base de roche de corne, et porphyritique. Je vais donner un

exemple de chacun de ces trois genres ; et pour mieux faire voir l'idée qu'y attache l'auteur, j'apporterai pour terme de comparaison la courte description extraite de la notice du C.cn Dolomieu.

I ." Genre : Argileux. Le C.'" Dolomieu avait désigné plusieurs échantillons sous cette descrip' tion cc Zéolite en partie soyeuse , en partie semblable au quartz par ses reflets et sa trans??,.parence , dans des laVes poreuses des monts

volcanico - marins du Vieentin ». On ne sait trop, pourquoi cette lave se trouve, chez M. Nase rangée, parmi les substances non.. volcaniques, et pourquoi il la définit une amygdaloïde terreuse de couleur jaune-rougeâtre, et d'un gris-brunâtre avec de petits globules et des cristaux assez gros de zéolite blanchâtre. -

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