Journal des Mines (1798-99, volume 9) [Image 192]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

37'6

'LETTRE DU C.e" BERTRAND, &C.

LETTRE

lors des déou imparfaites, ou tout-à-fait nulles ,, qui

bâcles qui ont arraché et dispersé tout ce était encore assez incohérent : de sorte qu'il nous reste de ces granits ou de grandes ou de petites et que masses , OU seulement quelques avortons ; leur ancienne base est restée ou profondément

ensevelie, ou plus ou moins cachée, ou tout-à-fait

découverte, et souvent arrachée elle-même en très-grande partie. D'après tout cela, j'espère que , sur,la question présenté , vous me trouverez acquitté ou dispensé de plus fortes preuves : niais sur mes thèses fondamentales , je prévois bien d'autres difficultés et objections de la part tant des physiciens que des observateurs curieux de vérifier ma géographie lu-

physique. C'est pour cela que j'invoque vos mières et les leurs, persuadé que de cette censure doute, il sortira plusieurs vérités nouvelles, et, sans elle diffère de la mienne une théorie qui , si l'ont différera bien plus encore de toutes celles qui précédée. Saluï. et fraternité.

BERTRAND.

D

C.en BERTRAND AU Céen MUTHUON';

SUR ses observations volcaniques, insérées au

n.° XLVII de ce Journal, relativement à celles du C." Dolomieu. Aux excellentes observations que vous venez de publier sur nos volcans .éteints , permettez-moi de joindre etde comparer quelques-unes de celles que j'ai faites aussi en visitant autrefois , et à plusieurs reprises, ces grands et modernes monurbens

de l'histoire du globe, à laquelle je consacrais; tous mes loisirs je me borne , comme vous , à celles qui peuvent être pour ou contre les nou:

velles et brillantes idées que Dolomieu venait de mettre au jour à ce sujet. Je commence à vous avouer que, depuis trèslong-temps , je tenais pour incontestable l'opinion

que ce fameux géologue nous donne comme nouvelle , et que vous lui contestez ; savoir, que,

sur-tout dans le midi de la France, les volcans ont eu leur foyer, leurs causes ou leurs premiers agens au-dessous des grandes masses de granit. Cependant, d'un côté, vous admettez la preuve qu'il croit donner de ce fait , en disant que les laves ou produits de ces volcans sont tous de nature différente des matières qui composent le granit : et, d'un autre côté, je nie refuse, comme vous , à l'étrange et gratuite conséquence qu'il s'est cru en droit d'en tirer ; savoir , t.o qu'il n'y a dans le globe qu'une écorce qui soit pierreuse ,et solide ; 2.° que sous cette croûte réside une Bb