Journal des Mines (1798-99, volume 9) [Image 136]

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DU DÉPARTEMENT DE LA MANCHE.

LITHOLOGIE

jusqu'à Quineville ; elle décrit une courbe à l'ouest vers Briquebec , et passe au midi par Saint-Sauveur , les environs de Pretot , pour se rendre à Saint- George près Carentan. Au sudouest de cette ville , elle reparaît ensuite sur la droite de la Tante , et aboutit à Saint-Fremont

communaux, seront un jour une grande ressource contre la disette de bois , qui se fait déjà vivement sentir dans cette partie de la République. Pour suivre le plan que je me suis tracé , je Carte n." "6 94 93 dois parler maintenant de l'espace renfermé entre et eti, la Senelle près Pretot, la rivière qui passe à Saint.,

Sauveur de Pierrepont

,

sur la Vire.

la Houllèbe , ayant sa

Cependant je dois prévenir que l'espace ren-

naissance à la Haye-du-Puits , la Saudre et la Scie. Une chose à remarquer , c'est que toutes ces ri-

Carte n," 94,

vières ont leur source vers le côté occidental du bras de mer qui entoure le département de la Manche , dont elles sont trèsi9rès, et qu'elfes le traversent plus ou moins obliquement , pour se jeter dans la mer vers. l'est. Je ne connais pas parfiiternent la nature du pays que je viens d'indiquer ; je sais seulement qu'à la Haye-du-Puits et Pretot , on trouve des schistes ferrugineux, ou cos tendres décomposés ; je sais encore que vers la source de la Scie, aux environs de Pierreville , Surtainville , jusqu'aux Perques , il existe une pierre calcaire lardée de filons de plomb, dont quelques-uns ont été exploités. ( Voyet Journal des mines ; n.° VIII page I.) Cependant le côté gauche de cette petite rivière offre , dans la forêt de Briquebec , des grès et des schistes à houille qui méritent la plus grande attention : au reste, ils disparaissent promptement sous des schistes sulfureux et alumineux en grande 'abondance : on voit ceux-ci dans le bourg de Bri, quebec même. Enfin ils sont eux-mêmes bientôt recouverts par la pierre calcaire coquillière , qui occupe une grande partie de cette contrée. Cette pierre paraît avoir pour limites septentrionales les environs de Tamerville , au - dessuS de Valognes , et descendre à la mer , vers l'est.

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fermé entre cette ligne circulaire et le bras de mer oriental de la Manche, offre quelquefois, et prin-

cipalement sur les points élevés, des niasses de grès quartzeux propre au pavé : telles sont les

hauteurs qui dominent au nord Montebourg , dont le sol est néanmoins calcaire. De Montebourg à Lestre , on traverse un petit

plateau qui sépare la rivière de Sinope de plusieurs ruisseaux qui se jettent dans le Merderet lequel porte ses eaux dans la Douve. Ce trajet, ,

d'un myriamètre , offre continuellement , jusqu'à Lestre , des blocs du même grès , souvent jaune, èt se rapprochant quelquefois du silex. Cependant, en descendant vers le moulin de Lestre , on trouve, dans l'encaissement de la Sinope , des couches de pierre calcaire à grains fins, diversement colorée. C'est un véritable marbre, qui m'a paru beaucoup plus beau que celui de Regneville; dont nous parierons dans la suite.

On a fait à Lestre des recherches de houille. Voyq Journal des mines, n.° VIII, page ï o.) Ce qui a donné lieu à ces tentatives , c'est un banc considérable de schistes sulfureux et alumineux. Je me suis assuré que celui-ci repose sur des bancs considérables de grès rougeâtres , micacés et très-durs : ils ne contiennent que du quartz

fortement agrégé et du mica::

Capte n.e

93 ct lz5.