Journal des Mines (1798-99, volume 9) [Image 82]

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PRODUIT DES miNhlAis baigné les murs cl'Acqui , va se jeter dans le Ta tiareau-dessous d'Alexandrie: avant leur jonction, elles arrosent deux grandes vallées, telle de Corr62

temille et celle de Caïro. Ces deux vallées ont quantité de fabriques de fer : on y entretient des forges dans toutes les terres principales ; savoir aux Maileré , aux Carcares , à Ferrailla , à Millesimo ; c'est dans ces forges qu'on fond le minéral ferrugineux qu'on tire de l'île d'Elbe par la voie de Final , et qu'on traite à la vallonne. Comme ce minéral est fort riche , on peut le faire griller à droiture sur l'aire des forges et ensuite le fondre en masse ; on y a à portée les martinets pour le battre et- pour l'amincir. Ces deux vallées four-

nissent enfin une grande quantité de ce métal, qu'on débite dans le haut Montferrat et dans la province de Cève. Altare. On y trouve encore à présent plusieurs verreries très-anciennes bien 'commodes pour les provinces d'alentour. Vallée de l'Erro.

L'Erro , qui donne son nom à cette vallée, prend sa source aux hauteurs -de Mioglia et de Sassel, et

se jette , au-dessous des bains d'Acqui , dans la Bormida. Il emporte ordinairement des paillettes d'or , qu'on sépare du sable ferrugineux attirable à l'aimant. Les montagnes qui forment -cette vallée Sont , en grande partie , de première origine : on en parcourt qui sont surmontées de couches calcaires et de belles marbrières ; telle est la face de celles dont le territoire .de Caïro est environné. Acqui. Les eaux thermales si renommées de cette ville jaillissent à la droite de la Bormida : elles

163 DU PIÉMONT. sont bouillantes et font des dépôtstufeux et ocracés ,

de nature hépatique et à base de sel commun on y entretient un bâtiment spacieux pour la commodité des gens qui en veulent profiter. Au milieu de la ville , à la gauche de la rivière , il y a une source qu'on appelle la bouillante ; elle. est si chaude , que Pori y cuit les oeufs; elle est de même nature et de même usage que les autres.. On découvre dans ces montagnes , qui sont les réservoirs de ces sources quantité de bois pétrifié , curieusement tacheté. Le torrent de cette vallée charie aussi de l'or en paillettes et en grains, que les paysans ont coutume

Vallée d Ob3.

de séparer du sable par les lavages : on trouve parmi ces p.:rai:1s d'or , bien des parties de fer c'est tout ce qu'on y a découvert jusqu'à présent. ValPe de On n'y connaît aucune minière métallique Scrivia., des indices on n'y a observé jusqu'à présent que de soufre natif: ces indices sont fréquens dans toute cette 'suite de collines qui règnent dans le Tortonais au-dessus de la Scrivia, et dans la vallée de Staffora. Ce minéral se trouve en couches dans des marnes azurées , et enchâssé dans des couches calcaires grises.

Costa. En 1750 , on aperçut des indications. de soufre vierge dans le district de Costa ; on en creusa une ample couche, que l'on trouva argileuse ,

d'où on le retirait en gros et en petits

rognons ; on y fit une grande galerie, revêtue de briques, pour l'écoulement des eaux : on y établit une manufacture pour l'affinage , et on parvint ainsi à obtenir du soufre très-pur.

Godiasque. On a aussi découvert ce même

minéral dans le territoire de Godiasque , d'où on

le tire en grande quantité , pour le fournir aux moulins à poudre de cette capitale.

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