Journal des Mines (1798-99, volume 9) [Image 55]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

MINÉRALOGIE

DU PIÉMONT,

cette persuasion un négoefant entreprit de détourner la cascade par des diversions latérales , et d'en vider le bassin ; il en vint à bout ; mais il

influence qu'elles ont dans ma théorie des montagnes : je dirai donc ici que la masse de roche

i 08

n'en tira que très-peu d'or , qui ne le défraya point.

26. II est bon de reprendre ici le fil de notre , et de parler des autres mines qui sont en exploitation. A Gresseney au sommet de la Vanoise , on en rencontre une histoire minéralogique

Mines de cuivre àGresseney ;

.

de cuivre qui a été fouillée et fondue sur les lieux par M. Lusco ; elle est d'un filon médiocre de sept à huit livres pesant pour cent en cuivre pyriteux, et a produit plusieurs centaines de quintaux de ce métal. A Champ-de-Pi-as , au-dessus, au-dessus du MontJouet ; dans la montagne opposée à , voit un ample filon ou plutôt couche .de pyrites de cuivre , avec des grenats de quatre à huit livres

pesant pour cent en cuivre. Malgré sa bonté après l'avoir poursuivi pendant quelque temps par

sa sortie et suivant son inclinaison, on avait été obligé de l'abandonner. Pour le rendre exploitable, j'établis au côté opposé de la montagne une galerie d'écoulement, qui fut ensuite ouverte , et actuellement il produit en abondance. Au pied de la montagne , dans l'endroit nommé Balme , une compagnie a travaillé avec peu de profit à un filon de

cuivre- chargé de grenats. Au côté opposé de la AfFenis; -même montagne , au vallon de Fenis , l'on poursuit une mine qui monte suivant l'inclinaison d'une 'ample couche de pyrites de cuivre avec des grenats. Le minerai contient depuis trois iusqu'à huit livres, pesant pour cent en cuivre de rosette cette mine ne Et à SaintNia rcel.

doit être regardée que Comme la queue du même gîte qui se montre au-dessus des anciennes mines de Saint-Marcel , aussi de cuivre de même qualité.

le 9

Elfes ._méritent une description à part par la grande

qui règne depuis le vallon de Saint-Marcel jusqu'à. celui de Fenis, démontre évidemment. la frâcture

qui a produit cette montagne , puisque le même filon supérieur est borné depuis sa tete jusqu'à la queue. La mine de Saint-Marcel a été découverte , ou plutôt retrouvée, vers le commencement. de ce siècle (t) : on y pénétra par des souterrain& ( ) Des lavanges , suite d'un hiver très-rude , avaient enlevé. les débris qui bouchaient les anciens puits ;. des bergers rceon:nurent ces anciens travanx- des Romains. Une compagnie s'établit

pour les reprendre. Elle plaça ses fonderies sur le torrent quI

coule à côté de ia mine. Tant qu'il s'est trouvé du bois à

portée, l'exploitation s'est bien soutenue ,; elle a rendu 15ocio quintaux de cuivre mais quand les belles forêts 'd'alentour eurent été dévastées par là cupidité tic la compagnie, et que

celle-ci se vit obligée d'aller chercher le bois à une grande diStance , elle ne tarda pas à se décourager, et, l'accident dont il est parlé dans le texte , acheva de précipiter sa ruine. 'M. i?olillant , qui rapporte ces faits dans le 3.e volume des Mémoires

de Turin , ajoute que, malgré cet écroulement , on parviendrait

à pratiquer des communications sûres au milieu des ruines en retirant les gros blocs de minérai détachés , et en les faisant servir d'étaies. Il pense aussi qu'en reprenant tous les débris, dés anciens et des modernes, et en les soumettant au grillage aux cribles et aux lavoirs , on pourrait retirer, à peu de .fraiS: un fonds immense de cuivre. Les entrepreneurs n'ont pas fait la moindre recherche de quelque importance ils n'ont jamais eu d'autre but que celui .d'effleurer l'endroit de plus apparent de la mine. On voit par la'planche qui accompagne ce même Mémoire de M.. Roblignt , et qui se rapporte en particulier aux trois mines de Champ-de-Pras , Feins et Saint - Marcel, que da.nS ces trois endroits le banc de. pyrites cuivreuses avec grenats se trouve à la même hauteur , pré-cédé. et suivi , dans les deux montagnes, de bancs de même nature ; de sorte que, quoique l'inclinaison des bancs dans la montagne de ChampdeTras soit en sens contraire de celle des bancs de fa montag.ne de Saint-Marcel et, Eenis , il y a la plus grande probabilité.

que .ces bancs étaient originairement continus dans les deux